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Le lanceur M-V No. 8 (M-V-8) japonais a lancé avec succès
, un télescope spatial fonctionnant dans l'infrarouge
pour le compte de la ,
l'Agence spatiale nippone. La fusée a décollé de son pas de tir
du centre spatial de Uchinoura mardi 21 février 2006 et placé le
satellite sur une orbite de transfert qui doit le conduire d'ici
environ 15 jours sur une orbite polaire héliosynchrone à 745 km.
Selon la tradition de la JAXA, qui nomme ses satellites après leur
mise à poste réussie, Astro-F a officiellement été baptisé Akari
(lumière).
D'une masse de 950 kilogrammes, Akari est un petit télescope spatial
de la classe d'
(1983, Etats-Unis, Pays-Bas et Royaume-Uni) de 70 cm (68,5 cm pour
être précis), refroidi à 6° kelvin. Il emporte deux instruments
scientifiques et observera dans l'infrarouge entre 1,7 (proche-infrarouge)
et 180 microns (infrarouge éloigné).
Akari doit 'refaire' en quelque sorte le survey réalisé par IRAS
en 1983
À l’issue de deux mois de vérifications du système et des performances,
ASTRO-F cartographiera l’ensemble du ciel pendant environ six mois,
avec une sensibilité et une résolution spatiale supérieures et dans
une gamme de longueurs d’ondes plus étendue que celle de son unique
prédécesseur à ce jour, le satellite IRAS, lancé conjointement par
le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les États-Unis en 1983. Ce survey
vise également à cartographier dans son intégralité la Voie Lactée.
La mission de cartographie générale du ciel sera suivie par une
phase de 10 mois, pendant laquelle le satellite observera en détail
des milliers de cibles astronomiques spécifiques. Les scientifiques
pourront ainsi étudier ces différents objets plus longuement, en
bénéficiant d’une sensibilité accrue, et effectuer des analyses
spectrales.
Cette seconde phase prendra fin à l’épuisement des réserves d’hélium
liquide destinées à réfrigérer le télescope et les instruments pour
les maintenir à une température de quelques degrés seulement au-dessus
du zéro absolu. ASTRO-F entamera alors sa troisième phase opérationnelle,
continuant à observer des régions sélectionnées du ciel au seul
moyen de sa caméra infrarouge dans certaines longueurs d’ondes bien
précises.
Notez que l' est partie prenante dans ce projet. Elle
fournit d'une part son expertise et le support informatique et un
appui au sol avec sa station de Kiruna, en Suède. En échange, la
JAXA accorde environ 10 pourcents du temps d'observation aux astronomes
des Etats membres de l'Agence spatiale européenne.
Astronomie infrarouge
Les premières observations astronomiques dans l’infrarouge depuis
l’espace remontent uniquement à une vingtaine d’année, chaque décennie
ayant été marquée par le lancement de satellites novateurs qui ont
bouleversé la perception même que nous avions du cosmos.
Les satellites dans l’infrarouge sont en effet à même de détecter
des objets froids, y compris des systèmes planétaires, des poussières
et des gaz interstellaires ou encore des galaxies lointaines, particulièrement
difficiles à observer dans la partie visible du spectre lumineux.
L’astronomie dans l’infrarouge permet également d’étudier la formation
des étoiles et des galaxies car l’énergie en œuvre lors de ces phénomènes
se situe essentiellement dans les longueurs d’ondes de l’infrarouge.
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(23.05.06)
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