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25.02.06 La première étoile artificielle de l'hémisphère sud
 
L'observation de l'Univers dans le visible depuis la surface de la Terre est très difficile en raison de l'atmosphère qui entoure la planète et qui fait scintiller les étoiles et paraître flous les objets lointains, ce qui rend leurs études très difficiles. Pour s'affranchir de ces turbulences atmosphériques, les astronomes ont trouvé une parade et mis au point la technique de l'optique adaptative, un système qui permet de corriger ces turbulences en temps réel. Les images ainsi produites sont corrigées et stables. Dans le cas du Very Large Telescope, cet instrument est le NAOS (Nasmyth Adaptative Optics System).

Mais, un autre problème se pose alors aux astronomes. De façon à fonctionner de façon nominale, tout système d'optique adaptative a besoin d'une étoile de référence suffisamment lumineuse. Pour corriger la turbulence atmosphérique il faut trouver une étoile brillante près de l'objet que l'on veut étudier. Cette étoile doit être suffisamment proche de l'objet que l'on souhaite étudier. En l'état, seulement de 10 à 15 pourcent du ciel peut être observé avec l'optique adaptative.

Pour contourner ce problème, les astronomes du VLT ont ainsi mis au point le LGS ou Laser guide star qui permet de créer une étoile artificielle près de l'objet que l'on veut étudier. Cette étoile sert alors à déterminer le profil des turbulences.

Le LGS a récemment été mis en œuvre avec succès. Fin janvier 2006, des astronomes de l'ESO ont utilisé un rayon laser de plusieurs watts émis depuis Yepum, un des 4 télescopes du VLT, pour former une étoile artificielle de magnitude 9 dans la haute atmosphère, à quelque 90 km d'altitude. Bien que l'étoile ainsi créée ne soit pas visible à l'œil nu, elle est suffisamment lumineuse pour que NAOS la détecte et se cale dessus d'autant plus facilement que ses 'caractéristiques' sont connues.

Notez que le LGS est également une étape importante dans la conception de la prochaine génération de très grands télescopes de plus de 30 mètres de diamètre et dont l'ESO s'intéresse.


ESO (European Southern Observatory)


L´observatoire européen austral (ESO) a été fondé en 1962 par plusieurs états européens qui souhaitaient disposer de télescopes performants dans l´hémisphère sud. L'organisation compte actuellement dix pays membres (Allemagne, Belgique, Danemark, France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède et Suisse).C´est le site de La Silla, près de La Serena au Chili, situé à 2450 m d´altitude dans les Andes qui avait été choisi.

Son site historique de La Silla rassemble quatorze télescopes, dont le Télescope de Nouvelle Technologie (NTT), de 3,50 m de diamètre.

En 1993, l'ESO lance le projet VLT et décide de l'installer sur le site de Cerro Paranal, dans les Andes Chiliennes, où le climat est particulièrement favorable aux observations astronomiques. Il s'agit d'un ensemble de 4 télescopes (optique et infrarouge) de 8,20 m (1998 (Antu), 1999 (Kueyen), 2000 (Melipal) et 2001 pour Yepun.) disposés dans une configuration en forme de trapèze et de 4 télescopes auxiliaires de 1.80 m. La lumière de ces huit télescopes pourra être combinée pour former le mode interférométrique du VLT de façon à former un interféromètre équivalent à un télescope de 200 m.


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Crédits ESO & Gerhard Hudepohl
   
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