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L'observation de l'Univers dans le visible depuis la surface de
la Terre est très difficile en raison de l'atmosphère qui entoure
la planète et qui fait scintiller les étoiles et paraître flous
les objets lointains, ce qui rend leurs études très difficiles.
Pour s'affranchir de ces turbulences atmosphériques, les astronomes
ont trouvé une parade et mis au point la technique de l'optique
adaptative, un système qui permet de corriger ces turbulences en
temps réel. Les images ainsi produites sont corrigées et stables.
Dans le cas du , cet instrument est le NAOS (Nasmyth Adaptative
Optics System).
Mais, un autre problème se pose alors aux astronomes. De façon à
fonctionner de façon nominale, tout système d'optique adaptative
a besoin d'une étoile de référence suffisamment lumineuse. Pour
corriger la turbulence atmosphérique il faut trouver une étoile
brillante près de l'objet que l'on veut étudier. Cette étoile doit
être suffisamment proche de l'objet que l'on souhaite étudier. En
l'état, seulement de 10 à 15 pourcent du ciel peut être observé
avec l'optique adaptative.
Pour contourner ce problème, les astronomes du VLT ont ainsi mis
au point le LGS ou Laser guide star qui permet de créer une étoile
artificielle près de l'objet que l'on veut étudier. Cette étoile
sert alors à déterminer le profil des turbulences.
Le LGS a récemment été mis en œuvre avec succès. Fin janvier 2006,
des astronomes de l'ESO ont utilisé un rayon laser de plusieurs
watts émis depuis Yepum, un des 4 télescopes du VLT, pour former
une étoile artificielle de magnitude 9 dans la haute atmosphère,
à quelque 90 km d'altitude. Bien que l'étoile ainsi créée ne soit
pas visible à l'œil nu, elle est suffisamment lumineuse pour que
NAOS la détecte et se cale dessus d'autant plus facilement que ses
'caractéristiques' sont connues.
Notez que le LGS est également une étape importante dans la conception
de la prochaine génération de très grands télescopes de plus de
30 mètres de diamètre et dont l'ESO s'intéresse.
ESO (European Southern Observatory)
L´observatoire européen austral ()
a été fondé en 1962 par plusieurs états européens qui souhaitaient
disposer de télescopes performants dans l´hémisphère sud. L'organisation
compte actuellement dix pays membres (Allemagne, Belgique, Danemark,
France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède et Suisse).C´est
le site de La Silla, près de La Serena au Chili, situé à 2450 m
d´altitude dans les Andes qui avait été choisi.
Son site historique de La Silla rassemble quatorze télescopes, dont
le Télescope de Nouvelle Technologie (NTT), de 3,50 m de diamètre.
En 1993, l'ESO lance le projet VLT et décide de l'installer sur
le site de Cerro Paranal, dans les Andes Chiliennes, où le climat
est particulièrement favorable aux observations astronomiques. Il
s'agit d'un ensemble de 4 télescopes (optique et infrarouge) de
8,20 m (1998 (Antu), 1999 (Kueyen), 2000 (Melipal) et 2001 pour
Yepun.) disposés dans une configuration en forme de trapèze et de
4 télescopes auxiliaires de 1.80 m. La lumière de ces huit télescopes
pourra être combinée pour former le mode interférométrique du VLT
de façon à former un interféromètre équivalent à un télescope de
200 m.
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(08.04.05)
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