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L' a autorisé la construction
de Cryosat- 2, une mission de remplacement de
perdu lors de son lancement en octobre 2005. Les objectifs de CryoSat-2
seront les mêmes que ceux de la première mission initiale.
Le lancement de CryoSat-2 est prévu en mars 2009. Le satellite passera
trois ans à surveiller dans les moindres détails les variations
du niveau et de l'épaisseur des calottes polaires et des glaces
de mer flottantes depuis une orbite particulièrement inclinée permettant
des observations jusqu'à 88° de latitude nord et sud.
Première mission Earth Explorer de Living Planet
est la première mission Earth Explorer du programme de recherche
de l'ESA Living Planet. Sa mission s'inscrit en droite ligne avec
la problématique du changement climatique qui affecte la planète
dans son ensemble. Pour cela, le satellite est équipé de trois instruments.
Un altimètre radar capable de balayer avec une très grande précision
les surfaces de glace, d'un petit rétro réflecteur laser et de DORIS,
un instrument de positionnement (Doppler Orbit and Radio Positioning
Integration by Satellite).
Objectifs scientifiques
CryoSat-2 surveillera et évaluera avec précision les changements
d'épaisseur des glaces continentales et des glaces de mer (calottes
polaires et des banquises flottantes) afin de mieux cerner le lien
entre la fonte des glaces polaires et l'élévation du niveau des
mers ainsi que le rôle de ce phénomène dans le changement climatique.
Il s'agit de déterminer la relation entre la diminution des calottes
glaciaires et le réchauffement global que l'on observe depuis plusieurs
années et qui affecte le climat à l'échelle planétaire et se traduit
localement par des épisodes de chaleur ou de pluviométrie plus intenses
que par le passé.
Si d'aventure le niveau des mers devait s'élever de plusieurs centimètres
ces prochaines décennies, les conséquences seraient terribles. Cryosat-2
sera donc capable de détecter des changements de moins de 2 cm par
an dans l'épaisseur des glaces flottant sur l'océan Arctique. Pour
les énormes calottes glaciaires de l'Antarctique, il sera capable
de mesurer des changements annuels de moins de 2 mm.
Les scientifiques seront en mesure de déterminer dans quelles proportions
les glaces sont en train de fondre et de déterminer autant faire
ce que peut les conséquences éventuelles de l'augmentation du niveau
des mers sur le climat global et sur les villes et pays situés en
bord de mer. On pense aux Pays-Bas et à Venise, aux atolls et enfin
aux nombreux pays qui possèdent un fleuve qui se jette dans la mer
sous forme de delta.
Reste qu'il est très difficile de faire la part des choses entre
le rôle de l'activité humaine, l'évolution naturelle du climat et
enfin, on a tendance à l'oublier, le rôle du Soleil dont l'activité
est soumise à plusieurs cycles. Le plus connu d'entre eux étant
le cycle de 11 ans appelé cycle solaire. Sa période n'est pas constante,
elle varie de 9,5 à 12,5 ans. Enfin, nos modèles climatiques couvrent
une petite période de l'historie de la Terre ce qui rend difficile
des projections à échéance de 50 - 100 ans.
On le voit, CryoSat-2 n'a pas été conçu pour apporter de réponses
globales au problème de changement climatique. Mais cet engin fait
partie d'une flottille de satellites EOS lancés et à lancer par
la NASA et l'ESA qui couvrent chacun un domaine bien précis du climat
global de sorte que d'ici une vingtaine d'années, les scientifiques
aient une vision plus claire des mécanismes qui animent le climat
mais surtout les interactions entre eux.
Les instruments scientifiques
L'instrument principal de CryoSat-2, le SAR/altimètre interférométrique
SIRAL, est l'héritier d'instruments existants, bien que plusieurs
améliorations majeures aient été apportées pour pallier les difficultés
intrinsèques que présentent les mesures de précision sur les surfaces
de glace. L'une des deux antennes émettra des signaux radar, dont
les échos renvoyés par la surface de la Terre seront ensuite détectés
par les deux antennes. En établissant très précisément la position
du satellite au moyen d'un instrument de télémétrie embarqué appelé
récepteur de détermination d'orbite et de radio positionnement intégrés
par satellite (DORIS), complété par un rétroréflecteur laser, il
sera possible de déterminer l'altitude de la surface en fonction
du temps de retour du signal. Il est également indispensable que
les antennes soient bien orientées, ce qui sera la tâche de trois
suiveurs stellaires.
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