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Le lancement de ,
le premier lanceur développé sous fonds privés,
initialement prévu jeudi 23 mars a été reporté
à vendredi 24 mars à 22h00 (heure de Lyon), sans raison
particulière.
a confirmé cette nouvelle tentative à la suite d'un essai statique
réussi pendant lequel le moteur a fonctionné pendant environ 3 secondes
à la poussée maximale prévue pour la commande autonome du vecteur
de poussée. (23.03.06)
SpaceX annonce que la prochaine
tentative du lancement de sa fusée Falcon-1 et de sa charge utile,
le satellite FalconSat-2 est prévue à l'intérieur d'une fenêtre
de tir qui s'ouvre le 20 mars et se ferme le 25 mars.
Ces délais s'expliquent par l'acheminement par voie maritime depuis
l'île d'Hawaii de l'oxygène liquide (LOX) nécessaire au lanceur.
L'atoll de Kwajalein (Îles Marshall) d'où sont installées les installations
au sol de SpaceX et le pas de tir n'est pas équipé d'usine de production
de LOX. La construction d'une usine moderne de production d'oxygène
liquide est cependant prévue.
SpaceX doit également remplacer le réservoir du deuxième étage,
après la découverte d'une petite fuite. Heureusement, le réservoir
de cet étage passe par la porte d'un avion de fret standard, ce
qui évite l'utilisation d'un cargo de type C-17, ce qui fait que
le vol est relativement peu coûteux et aisément disponible. La réparation
de la fuite de ce réservoir n'est pas une tâche difficile, à condition
qu'il puisse être transporté en usine.
Notez que l'essai de tir statique survenu lors de la dernière tentative
et qui a conduit les responsables du vol à reporter le lancement
sera de nouveau effectué 3 ou 4 jours avant le lancement. Enfin,
une autre revue d'aptitude est également prévue début mars avec
la Darpa et l'Air Force (l'opérateur de FalconSat-2) et la NASA.
Bien que les reports successifs n'encouragent guère à être optimiste,
rappelons qu'il s'agit du premier lanceur entièrement développé
sous fonds privés. On comprend mieux pourquoi les dirigeants de
la firme souhaitent prendre aucun risque car bien qu'un échec ne
signera pas l'arrêt définitif du programme, il contraindrait Space
X a reporté de plusieurs mois, voire 2 ou 3 ans son entrée sur le
marché des lanceurs commerciaux.
FalconSat-2
FalconSat-2 est un petit milsat de l'US Air Force et de la DARPA
de moins de 20 kg. Il sera placé sur une orbite de 450 km
d'altitude et incliné de 39°. Il étudiera le plasma qui
entoure la Terre, un phénomène qui peut affecter gravement les communications
spatiales entre l'espace et la Terre. On pense aux satcoms militaires
et civils mais également aux satellites de positionnement (GPS).
FalconSat-2doit notamment mesurer les effets de ce plasma sur les
satellites de positionnement de la constellation américaine GPS.
Bien que ce système soit ouvert et librement utilisable, il s'agit
avant tout d'un système militaire et l'on comprend mieux l'intérêt
de l'US Air Force à s'assurer du bon fonctionnement de sa constellation.
Falcon I
Développé sous fonds privés, ce lanceur d'une vingtaine de mètres
se compose de deux étages et certains composants du premier étage
sont réutilisables. Il vise l'orbite basse terrestre et sera capable
de placer des charges utiles de quelque 570 kg.
Avec ce petit lanceur, la firme américaine souhaite s'octroyer
des contrats gouvernementaux US (civils et militaires). A 6,7 millions
de dollars le lancement, SpaceX se positionne sur le marché
US comme le lanceur le moins onéreux, jusqu'à 80 %
moins cher que la fusée Pegasus d'Orbital Sciences Corp.
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