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La première étude scientifique globale du changement climatique
est parvenue à la conclusion que les modifications de l'atmosphère,
les océans, les glaciers et les calottes polaires montrent " sans
équivoque " que la planète est en train de se réchauffer et que
les activités humaines y contribuent de façon quasi certaine, annonce
aujourd'hui le (PNUE).
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
(IPCC) conclut que les récentes avancées dans la modélisation du
climat et la collecte et l'analyse de données permettent aux scientifiques
d'avancer avec un " très haut niveau de confiance (au moins 9 chances
sur 10) que les activités humaines sont la cause du réchauffement
climatique.
Le rapport a été rendu public à Paris où se tient depuis lundi une
conférence sur le changement climatique à laquelle participe la
présidente de l'Assemblée générale, Sheikha Haya al-Khalifa.
Le rapport, qui est le premier d'une série de quatre qui seront
publiés cette année, confirme aussi que l'accroissement notable
des gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane
(CH4) et l'oxyde nitreux (N2O) depuis 1750 est le résultat d'activités
humaines.
Les quantités de dioxyde de carbone et de méthane dépassent de loin
les niveaux préindustriels remontant à 650.000 ans.
Les experts estiment qu'un doublement des gaz à effet de serre par
rapport au niveau préindustriel causerait un réchauffement de 3
degrés Celsius en moyenne, avec une fourchette de 2 à 4,5 degrés.
Un réchauffement encore plus important aurait été enregistré si
les émissions de particules polluantes et d'autres aérosols n'avaient
pas compensé l'impact des gaz à effet de serre, principalement en
reflétant les rayons solaires vers l'espace, souligne le rapport.
Les experts préviennent que le réchauffement sera marqué par des
extrêmes de température, y compris par des vagues de chaleur, de
nouveaux schémas de passage des vents, des sécheresses aggravées,
des précipitations plus importantes dans d'autres régions, la fonte
des glaciers et des glaces de l'Arctique, ainsi que l'accroissement
du niveau des mers.
" Si ces conclusions sont préoccupantes, les décideurs sont maintenant
armés des dernières données disponibles pour répondre à ces nouvelles
réalités ", a affirmé Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM.
Ce dernier a aussi rappelé que la montée du niveau des mers était
inexorable au cours des prochains siècles. " Les implications du
réchauffement climatique dans les prochaines décennies pour notre
économie industrielle, pour les réserves en eau, l'agriculture,
la diversité biologique et même la géopolitique " sont massives,
a prévenu pour sa part Achim Steiner, directeur du PNUE.
" Dans notre vie quotidienne, nous prenons des mesures contre des
dangers bien moins probables que les changements climatiques, qui
affectent le futur de nos enfants ", a-t-il rappelé.
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