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La , découverte par la sonde européenne
Mars Express en 2005 serait l'endroit le plus propice à la découverte
de forme de vie cellulaire endormie voire vivante ! S'il s'agit
de l'endroit le plus propice à une telle découverte, ce n'est pas
le seul. Les cratères d'impact les plus jeunes et les écoulements
liquides, les fameuses
sont également des cibles de choix.
La vie n'a pu qu'apparaître sur Mars
En s'appuyant sur les avancées acquises ces 10 dernières années
sur nos connaissances des différents chemins pris par la vie terrestre,
on pense aux extrêmophiles, on s'aperçoit que la vie est beaucoup
plus robuste qu'on ne le pensait de sorte qu'elle n'a pu qu'apparaître
sur Mars. Mieux encore, certains scientifiques sont convaincus qu'il
y a peut-être encore de la vie qui dort sur Mars, puisque certaines
bactéries semblent pouvoir hiberner pendant des millions d'années.
Ce qui fait dire que la vie a pu apparaître très tôt dans l'histoire
de Mars, c'est la confirmation que la vie n'a besoin de limites
physiques très minces pour s'épanouir. En prenant la Terre comme
référent, on s'aperçoit que notre planète abrite des organismes
qu'il y a encore quelques années qu'on pensait ne pas pouvoir exister.
On en a observé dans des milieux acides, avec des PH pratiquement
négatifs, aussi bien que dans des environnements très basiques.
D'autres prolifèrent dans des eaux très salines, dans les boues
saumâtres, dans les glaces du pôle Sud, à des températures de 110°C,
sans lumière. Des bactéries résistent à des radiations qui tueraient
50 000 fois n'importe lequel d'entre nous.
Quelles que soient les conditions qui régnaient sur Mars au moment
de sa formation, au moins 2 des 3 facteurs principaux nécessaires
à l'apparition de la vie étaient présents de sorte qu'il
n'y a aucune raison pour qu'elle ne se soit pas frayée un chemin
sur Mars. Aujourd'hui, on peut raisonnablement penser que si vie
il y a eu, des cellules demeurent vraisemblablement endormies, enfouies
quelque part sous la surface martienne.
La surface martienne impropre à la vie
Aujourd'hui cette surface ne peut pas supporter la vie, même endormie.
Ce ne sont pas le manque d'eau liquide ou les conditions actuelles
qui l'empêchent de perdurer ou d'hiberner mais l'absence de champ
magnétique protecteur, accentué par une faible atmosphère qui permet
au rayonnement cosmique de balayer la surface martienne de toute
matière organique.
Ce travail de sape, débuté il y a quelques milliards d'années a
rendu la surface martienne impropre à toute forme de vie et empêcherait
son développement dans les premiers mètres du sous-sol martien.
Cependant, on n'est pas certain que des organismes ne puissent pas
vivre dans un environnement souterrain avec une telle contrainte.
Seul frein à cet optimisme, la vie martienne se serait éteinte plusieurs
milliers d'années après la disparition de l'eau sous forme liquide
et le début du refroidissement de la planète. D'une planète chaude
et humide, Mars est alors devenu le monde froid et sec que l'on
connaît aujourd'hui. On estime que ces événements se sont produits
entre 3,5 et 3,8 milliards d'années. On se demande donc si des cellules
sont capables de rester endormies pendant une période aussi grande.
Sur Terre, nous n'avons pas découvert de cellules endormies sur
une aussi longue période.
Les sites les plus prometteurs
En s'appuyant sur ces données et des critères de sélections très
peu contraignants, une équipe de scientifiques a ciblé 3 sites qui
ont en commun de montrer des signes évidents d'écoulements liquides,
une formation récente à l'échelle géologique de la planète ce qui
est primordiale pour avoir une chance de découvrir des cellules
éteintes, voire vivantes, qui n'ont pas été annihilées par le rayonnement
cosmique.
Il s'agit de la qui existait il y a encore 5 millions
d'années, des cratères d'impact récemment formés et des écoulements
liquides que l'on n'arrête pas de découvrir un peu partout sur Mars
(les ravines) et dont certaines sont 'vieilles' de 5 ans !
Forer la surface martienne
Forer la surface martienne est la prochaine grande étape technique
de l'. Dernière étape avant le retour d'échantillons
sur Terre. 2 missions sont en cours de développement. Il s'agit
de ,
un lander de la NASA qui se posera au pôle nord de la planète et
creusera le sous-sol sur environ 1 mètre (lancement en août 2007)
et de ,
une mission de l'ESA qui n'est pas attendue avant 2013 et sera capable
de forer le sol sous plus de 2 mètres.
Concernant Phoenix, le choix de son site d'atterrissage ne remplit
pas le critère de formation récente de sorte qu'il est très peu
probable de découvrir des cellules éteintes mais pour la NASA les
couches de glace sur lesquelles se posera Phoenix pourraient contenir
des composés organiques nécessaires au monde du vivant.
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