|
La stratégie de retour de l'homme sur la Lune s'appuie sur un vaste
programme robotique d'exploration de la Lune qui vise à défricher
le terrain pour l'implantation d'un premier poste avancé, vraisemblablement
au pôle sud de la Lune, préfigurant la construction en dur d'une
base lunaire.
Choix d'un site d'atterrissage
Ce Programme robotique d'exploration de la Lune est très précis
dans ces objectifs. Sa ligne directrice peut être résumée au choix
d'un site d'atterrissage et de réduire au maximum les risques du
retour de l'homme sur la Lune en explorant et validant des technologies
nouvelles, voire plus abouties (concepts avancés).
C'est à partir de ce site d'atterrissage que l'expansion, l'exploration
de la Lune débutera. Son choix est donc crucial et déterminera la
suite de l'implantation des Américains. Il doit donc répondre aux
quatre critères suivants.
- il doit présenter un grand intérêt scientifique ;
- il doit faciliter une activité humaine d'ampleur ;
- ses ressources naturelles devront être facilement exploitables
;
- enfin, l'utilisation de ses ressources à des fins commerciales
doit être prise en compte.
Pour les astronomes, la Lune est un formidable laboratoire à ciel
ouvert qui permet non seulement d'observer l'Univers dans des conditions
bien meilleures que depuis la Terre, mais également d'ouvrir une
fenêtre sur les premiers millions d'années de la formation du Système
Solaire en général et sur le système Terre-Lune en particulier.
Immanquablement, l'activité humaine est appelée à s'intensifier
sur la Lune. Le site choisi devra prendre en compte ce paramètre.
Il ne devra pas être encaissé et trop accidenté mais au contraire
suffisamment vaste pour autoriser un déploiement d'infrastructures
et de construction en dur de façon progressive et qu'elles soient
surtout visibles les unes des autres. Enfin, les fenêtres de tir
pour rejoindre la Terre devront être en nombre suffisant.
Quant aux paramètres propres au site qui dicteront son choix, ils
sont nombreux. A la différence des sites d'atterrissage des missions
Apollo, la NASA a besoin de données s'étalant sur au moins une année
lunaire.
Pour cela la NASA a besoin de cartes très détaillées de la Lune
et d'une connaissance approfondie des conditions propres à la région
qui sera choisie. Et qui, mieux que l'Homme, sera plus à même de
les tracer que les sondes automatiques ?
Les paramètres principaux sont les suivants :
- topographie du site (pente, rugosité, obstacles) ;
- topographie de la région environnante ;
- exposition aux rayonnements cosmique ;
- taux d'ensoleillement ;
- zones constamment à l'ombre du Soleil ;
- ressources naturelles ;
- température ;
- caractéristiques du régolite.
La base du cratère Shackleton
Aujourd'hui, nombreux sont les experts à recommander l'installation
d'une base sur les remparts du cratère Shackleton, au pôle
sud.
Cette région lunaire présente de nombreux avantages
dont une amplitude thermique faible, un fort taux d'ensoleillement
qui permet un rendement suffisant des unités de production
d'énergie. Enfin et c'est paradoxal c'est également
aux pôles que se trouvent des planchers de cratères
constamment à l'ombre de la lumière solaire. A suivre
donc ...
Démonstrateurs
RLEP sera également élargi à des programmes de technologies avancées.
Chaque mission emportera de petites expériences de ce type qui viseront
à valider, par exemple, des prototypes d'atterrissage de précision
ou de petites usines d'utilisation des ressources lunaires à des
fins humaines.
Lunar Reconnaissance Orbiter
A proprement parler il n'existe pas de feuille de route définissant
les missions inscrites dans ce programme. La NASA souhaite les développer
au gré de ses besoins, de ses avancées de la connaissance de la
Lune avec toujours en ligne le choix d'un site d'atterrissage. Après
chaque mission, la NASA fera le point sur ses besoins et concevra
l'engin le plus à même de répondre aux nouvelles questions posées
par la mission précédente.
est la première mission de ce programme
robotique. Son lancement est prévu en octobre 2008. Des données
de LRO sortiront une première sélection de sites d'atterrissages.
Parmi ses objectifs prioritaires, on citera :
- La caractérisation des radiations provenant de l'espace lointain
reçues en orbite lunaire ;
- Topographie globale géodésique Cartographie à haute résolution
de la répartition de l'hydrogène ;
- Carte des températures des régions polaires restant dans l'ombre
;
- Identification et localisation des possibles dépôts de glace dans
ces mêmes régions polaires ;
- Evaluation et cartographie à petite et grande échelle des futures
zones d'atterrissage ;
- Caractérisation de l'éclairement des régions polaires.
Articles connexes
(07.12.06)
(07.12.06)
(06.12.06)
(25.10.06)
(20.10.06)
(07.08.06)
(25.07.06)
(19.06.06)
(22.04.06)
(02.01.06)
(12.12.05)
|