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A ne pas en douter,
(Commercial Orbital Transportation Services) est le programme à
l'issue la plus incertaine de tous ceux mis en place à la suite
du discours de G. W. Bush de janvier 2004 poussant les Etats-Unis
plus en avant dans l'exploration humaine du Système Solaire.
Rappelons qu'à travers ce programme, la NASA vise à soutenir l'effort
de firmes privées dans le développement de services commerciaux
de transport spatial à destination de la Station spatiale internationale
en finançant en partie leur développement. En apportant son expertise
en matière de vols habités, la NASA souhaite également voir émerger
des solutions innovantes à même de rendre l'accès à l'espace plus
simple et moins coûteux par la fourniture d'un service de transport
orbital sur lequel la NASA compte bien s'appuyer pour la desserte
de la Station.
En l'état, ce n'est pas tant le programme en lui-même qui doit être
remis en cause mis plutôt la certitude que nous avons de penser
que la mise au point d'un système de transport de cette nature puisse
être faite par
(Space Exploration Technologies Corporation) et (RpK), les 2 firmes choisies par la NASA en août
2006.
Le problème auquel doit faire face la NASA est très simple. A l'exception
de Scaled Composite, qui réussit en 2004 à construire le ,
premier avion spatial réutilisable, entièrement développé sous fonds
privés, à avoir atteint les 100 km d'altitude marquant la frontière
entre la Terre et l'espace, aucune des firmes privées retenues dans
le cadre de COTS ne peut se prévaloir d'une telle réussite et aucune
a réussi à démontrer la viabilité technique de son concept ailleurs
que sur des simulations informatiques.
Aucune avancée
Pire encore, les millions de dollars dépensé depuis une dizaine
d'années ont permis aucune avancée technologique significative.
Et ce ne sont pas les maquettes à échelle réduite, pour certaines
volant pendant quelques minutes et s'élevant d'une dizaine de mètres
au-dessus du sol, ou encore des tests de moteur réussi qui vont
rassurer la NASA sur la capacité de ces firmes à construire leur
système de transport.
Or, à travers COTS se profile toute une nouvelle économie basée
sur la fourniture de service de transport spatial à la disposition
du gouvernement des Etats-Unis mais également de clients privés.
Un échec de
ou de serait très problématique. En apportant son soutien
financier aux 2 seules firmes sélectionnées par COTS, la NASA leur
assure un marché estimé à plusieurs millions de dollars par an en
cas de succès. Or, cette situation risque à terme de resserrer de
facto le marché du transport spatial à ces 2 firmes alors seules
en mesure de lever les fonds nécessaires à leurs investissements.
2 nouveaux concepts
La NASA a donc décidé de passer avec 2 nouvelles entreprises,
et , un accord portant sur le développement de moyens d'accès
a l'orbite basse dans le cadre du programme COTS. Cet accord ne
prévoit aucun investissement financier de la part de l'agence spatiale
américaine mais permet aux deux entreprises de bénéficier des connaissances
et de l'expertise de la NASA en termes de vols habités.
Le point sur programme
L'annonce des 2 nouveaux entrants ne doit pas faire oublier les
efforts et progrès accomplis par SpaceX et RpK.
Après une énième revue en détail du concept de SpaceX, La NASA vient
d'autoriser la firme américaine à pousser plus en avant son projet
ouvrant la voie à une première démonstration en vol prévue en septembre
2008 du lanceur et de la capsule réutilisable .
Quant à Rocketplane Kistler, des étapes significatives ont été franchies
dans l'interface entre le
et la Station spatiale internationale. Les composants des premiers
étages du lanceur K-1 ont par ailleurs été acheminés au centre Michoud
(Michoud Assembly Facility) de la NASA en vue de leur assemblage
sous le contrôle de l'Agence spatiale américaine.
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