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25.02.07 |
La misison
Rosetta |
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Rendez-vous avec une comète
Une première dans l'histoire de l'exploration cométaire
'Rosetta est l'une des missions les plus ambitieuses jamais
entreprises', déclare le Professeur David Southwood, Directeur
du Programme scientifique de l'ESA, ajoutant : 'Cette mission,
exceptionnelle tant pour les retombées scientifiques attendues que
pour la complexité et l'ampleur des manœuvres interplanétaires nécessaires,
est une première.'
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Le 3 juillet 1985, la sonde européenne
s'élançait de Kourou à la poursuite de la comète de Halley pour
un périple qui allait devenir légendaire. Elle croisa la comète
en 1986 et disposa d'une demi-heure pour effectuer l'essentiel de
ses observations. Elle la survola à la distance record de 600 km
et en profita pour réaliser les seules images fines et détaillées
d'un noyau cométaire. Mise en sommeil à la fin de sa mission, la
sonde sera finalement réveillée en février 1990, après une longue
période d'hibernation, et dirigée vers la comète Grigg-Skjellerup,
qu'elle survolera en juillet 1992 à une distance de 200 km.
Giotto est la première mission planétaire de l'ESA. Son succès aura
favorisé le développement des activités scientifiques de l'Agence
et suscité un élan de sympathie permettant l'émergence d'une communauté
scientifique européenne forte. Sans ces deux survols réussis, la
mission Rosetta n'aurait certainement pas vu le jour.
Rosetta
Fort de son succès et devant le peu d'intérêt que la NASA reconnaissait
à l'étude des comètes, l'ESA se lance en 1985 un nouveau défi des
plus ambitieux et envisage la mission CNSR. Troisième mission dite
'Pierre angulaire' d'Horizon 2000*, CNSR (Comet Nucleus Sample Return)
était conçue pour prélever des échantillons de comète et les rapporter
sur Terre en vue de leur analyse. Cependant, l'annulation de la
participation américaine au projet a conduit les responsables scientifiques
de l'ESA à repenser la mission. Renonçant à rapporter sur Terre
des échantillons, ils souhaitaient la mise en œuvre pendant plusieurs
mois d'un laboratoire d'analyse bien équipé navigant à proximité
d'une comète. Rosetta venait de naître.
La mission Rosetta
Initialement c'est la comète 46 P/Wirtanen que l'Agence spatiale
européenne visait. Mais A la suite de l'échec du vol de la première
Ariane 5 ECA (décembre 2002) et de l'incapacité d'Arianespace à
garantir des conditions optimales de fiabilité pour le lanceur qui
devait être utilisé pour satelliser Rosetta (janvier 2003, V 158),
l'Agence spatiale européenne avait été contrainte d'annuler la mission
Rosetta telle qu'elle la concevait et de définir un nouveau profil
de mission en lui attribuant une nouvelle comète (67P/Churyumov-Gerasimenko)
et le survol de Steins et Lutetia, deux petits astéroïdes de la
ceinture d'astéroïdes située entre les orbites de Mars et de Jupiter,
prévus en septembre 2008 et juillet 2010.
Rosetta sera finalement lancée par une fusée Ariane 5 en mars 2004.
Le voyage Terre - 67P/Churyumov-Gerasimenko ne sera pas direct.
Rosetta utilisera 3 fois l'assistance gravitationnelle de la Terre
et une fois celle de Mars (février 2007), parcourant ainsi de larges
boucles dans le Système Solaire intérieur. A chaque passage au-dessus
des deux planètes, Rosetta augmentera sa vitesse, sans aucune dépense
d'énergie. Ces assistances rendront ainsi le voyage de la sonde
vers la comète moins long. Seulement 10 ans !
Au cours de son périple, la sonde sera soumise à des températures
extrêmes. A l'approche de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, elle
devra réaliser une délicate manœuvre de freinage. Elle se mettra
alors en orbite rapprochée autour de la comète et plusieurs semaines
plus tard, un lander - nommé Philae - s'en détachera et se posera
sur la surface. Il s'agira de la première étude in situ du "sol"
d'un noyau cométaire.
Le lander Philae
Philae est réalisé dans le cadre d'une coopération internationale.
Au vu des images détaillées envoyées par Rosetta, les chercheurs
choisiront le site qui conviendra le mieux à l'atterrissage. Largué
par Rosetta à une altitude de l'ordre de 1 km, le Lander se posera
à environ 5 km/h sur la surface du noyau et s'y fixera. Ses instruments
miniaturisés étudieront les matériaux et la texture de la surface,
qui pourrait être aussi poreuse et friable qu'une meringue.
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