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11.02.05 |
Un
organisme pour le tourisme spatial voit le jour |
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Plusieurs industriels impliqués dans le tourisme spatial ont décidé
de se regrouper au sein d'un organisme qui cherchera à favoriser
l'essor du tourisme spatial en soutenant les efforts de tout un
chacun et en édictant des standards de sécurité et autres normes
appelées à encadrer cette activité. A terme, cet organisme veut
devenir l'interlocuteur unique du gouvernement US de façon à mieux
défendre ses intérêts. Plusieurs textes de Loi sont en préparation
de façon à encadrer cette activité appelée à se développer rapidement.
Cette idée vient de la , promoteur de L'Ansari X-Prize, un prix qui a récompensé
la première firme privée capable de faire voler un
engin spatial habité réutilisable ().
Les premiers industriels à s'être engagés sont des constructeurs
d'engins spatiaux (Scaled Composites, ,
et ) et les deux opérateurs les plus engagés dans cette
activité, , la seule firme privée au monde à commercialiser
des vols spatiaux et des séjours à bord de la Station spatiale internationale
et , première compagnie de transport spatial au monde pour
le grand public. |
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17.12.04 |
Poursuite
du développement du NLV |
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Le développement de (NLV) de Garvey
Spacecraft Corporation, un lanceur à deux étages conçu pour
lancer de petites charges utiles de moins d'une dizaine de kilogrammes
se poursuit. La firme US a procédé avec succès au lancement du premier
étage P5 de la fusée et l'a même récupéré. L'étage Prospector 5
est retombé à terre à l'aide de parachutes.
En plus de cet essai et de l'évaluation complète du véhicule, Garvey
Spacecraft Corporation et ses partenaires proposent aussi des combinaisons
alternatives d'ergols, l'utilisation de matériaux évolués pour les
chambres de combustion et des approches innovatrices pour l'emplacement
de la charge utile. Les précédents travaux de l'équipe comprennent
les premiers essais en vol utilisant un moteur aerospike à carburant
liquide en 2003. De futures versions de ce moteur peuvent être utilisées
pour l'évolution future du NLV.
Note
Ce lanceur est développé par la firme US Garvey Spacecraft Corporation
en joint venture avec la California Launch Vehicle Education Initiative
()
et la California State University, Long Beach ().
Il vise le marché des nano satellites sur orbite basse pour le compte
d'Universités et d'utilisateurs privés et petites industries.
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Premier tir de l'étage P5 du Nanosat Launch
Vehicle
Credits Garvey Spacecraft Corporation |
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03.12.04 |
Kliper,
le successeur annoncé des capsules Soyouz |
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On en sait un peu plus sur le successeur de la vieillissante capsule
, celle-là même utilisée
tant par les astronautes américains et européens que par les cosmonautes
russes pour rejoindre la et redescendre sur la Terre.
Dénommé Kliper, l'engin spatial sera conçu et développé par la firme
russe RKK Energuia pour remplacer la capsule Soyouz. Plusieurs missions
lui seront affectées comme la rotation des équipages de la Station
spatiale internationale ou des missions scientifiques et de tourisme
spatial en orbite basse. Enfin, il sera utilisé comme véhicule de
secours des équipages de la Station spatiale internationale. Il
sera capable de fonctionner de façon complètement autonome en orbite
pendant 15 jours et pourra rester arrimé à la Station une année
complète, soit deux fois plus longtemps que les vaisseaux Soyouz.
Kliper fait partie du programme spatial de la Russie qui court jusqu'en
2015. Bien qu'aucune annonce officielle ne corrobore les propos
de la presse russe, il semblerait que la Russie ne soit pas contre
un partenariat avec l'Europe mais aussi l'Ukraine, le Kazakhstan
et la Biélorussie, ces trois pays souhaitant participer au programme
spatial Russe. Nous notons qu'aucun signe concret en direction des
Etats-Unis n'a été adressé. La Russie étant persuadée que le coût
global du développement de Kliper serait inférieur de beaucoup à
celui du le Véhicule d'exploration avec équipage ()
du projet Constellation de la NASA qui doit entrer en service en
2014 et succéder aux navettes retirées à partir de 2010..
Les premières
de l'engin spatial ont été rendues publiques et permettent de se
faire une idée sur son profil.
Kliper
Kliper est un vaisseau spatial de 10 m de long pour un diamètre
d'environ 3 m et conçu pour rester en orbite environ 10 jours. D'une
masse au lancement de 14,5 tonnes, il sera capable de transporter
2 pilotes et jusqu'à 4 passagers ou, pour la version cargo, 2 pilotes
et jusqu'à 700 kg de charge utile. Energia travaille depuis 2000
à son développement. Toutefois, sa conception remonte au début des
années 90 quand la Russie envisageait un véhicule spatial, alors
plus grand, qui utiliserait les fusées Angara ou Zenith pour son
lancement.
Le Kliper se compose de trois modules principaux. Le premier module
est le SAS, un système de secours pour les équipages situé à l'extrémité
de l'engin, au-dessus du nez. Il ne peut être utilisé qu'en cas
de problème sur le pas de tir, avant le lancement. Le second module
est le véhicule réutilisable de rentrée atmosphérique conçu pour
25 utilisations sans maintenance lourde. Il sera équipé de deux
rangées de sièges où prendront place les 2 pilotes sur la première
et 3 passagers sur la seconde. Enfin, selon le profil de la mission,
l'espace libre derrière la seconde rangée de sièges peut être occupé
soit par un quatrième passager, soit par une charge utile.
La troisième partie du vaisseau est dépensable. Il s'agit du module
de service essentiellement construit autour d'une capsule Soyouz
modifiée. Il sera équipé de panneaux solaires et du système d'amarrage
avec la Station spatiale. Enfin, il abritera tous les équipements
nécessaires au soutien vie des équipages à bord et des réservoirs
(carburant, oxygène, eau).
En ce qui concerne la phase d'atterrissage, aucun choix définitif
n'a été fixé et deux profils de mission sont toujours étudiés. RKK
Energuia étudie une version ailée de son engin, ce qui lui permettrait
un retour plané et un atterrissage similaire aux navettes américaines.
L'autre profil de mission, est le système d'atterrissage classique
des Soyouz qui a fait ses preuves à maintes reprises. Le Kliper
utilisera un système de trois parachutes non contrôlés et de plusieurs
petits moteurs qui seraient allumés un peu avant l'atterrissage.
Ce système doit permettre à l'engin de se poser à moins de 1 kilomètre
autour de l'endroit prévu, sur la terre ferme. Il n'est pas exclu
qu'Energia développe un système de coussin gonflable pour amoindrir
la violence du choc sur le sol et qui autoriserait un amerrissage.
Le premier lancement (vol d'essai) pourrait avoir lieu en 2010 depuis
Baïkonour, mais aussi depuis Plesetsk où la construction d'un pas
de tir spécifique sera nécessaire. Enfin, il n'est pas exclu que
l'engin soit également utilisé depuis Kourou.
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Kliper, le successeur annoncé des capsules Soyouz
Crédit RKK Energuia |
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01.12.04 |
Da
Vinci prévu en janvier 2005 |
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L'équipe canadienne du projet d'avion spatial (Group Orva Space), un des principaux compétiteurs de
l'Ansari X-Prize, a une nouvelle fois reporté le lancement de son
engin 'spatial' au mois de janvier 2005.
Rappelons que Orva Space avait reçu une autorisation délivrée par
Transports Canada pour deux lancements entre le 2 octobre et le
1er novembre 2004. La firme canadienne avait dû reporter ces deux
lancements en raison d'un retard dans la livraison de certains composants.
Le premier tir prévu était un vol d'essai non piloté de la fusée
Wild Fire et le second un vol habité d'une seule personne. Enfin,
signalons que l'aventure Da Vinci n'est possible que grâce au soutien
de nombreuses personnes qui n'hésitent pas à financer le projet
et/ou travailler bénévolement, ainsi qu'aux dons de son principal
sponsor, le casino en ligne .
Note
A la différence du
de , le gagnant l'Ansari X-Prize de la , la fusée Wild Fire de Da Vinci n'utilisera pas d'avion
porteur pour atteindre une altitude élevée avant d'allumer son moteur
qui doit lui permettre d'atteindre les fameux 100 km qui marquent
la frontière entre le ciel et l'espace. La fusée sera emmenée par
un ballon d'hélium à 24 km d'altitude. Elle sera alors larguée et
mettra alors feu à son moteur fonctionnant avec un mélange classique
kérosène-oxygène qui portera l'engin à Mach 4.5 pour atteindre,
voire dépasser les 100 km. La redescente se fera avec un parachute. |
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19.11.04 |
X-43A
et Après ? |
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Après le succès du vol de l'avion sans pilote X-43A de la NASA,
qui rappelons-le a atteint la vitesse record de Mach 10, soit environ
11.000 km/h, d'aucuns envisagent d'ores et déjà de multiples applications
dans un avenir proche. Or, de tels projets sont pour le moins prématurés.
Si l'avion expérimental a bien volé à 10 fois la vitesse du son,
son moteur de type scramjet et sa réserve de carburant ne lui permettaient
qu'une autonomie d'une petite dizaine de secondes. De plus, sa mise
en route ne pouvant intervenir à moins de mach 4, une propulsion
préalable par fusée s'avérait impérative.
Toutes conditions qui, bien entendu, rendent une exploitation commerciale
totalement impensable dans l'état actuel de la technologie. Bref,
ce n'est pas dans cette décennie qu'un avion de transport de fret,
de passager ou même militaire rejoindra n'importe quel point de
la Terre en moins de 2 heures.
Toutefois, les Etats-Unis continueront d'avancer plus en avant dans
leur recherche. Si aucune application pour des systèmes aérospatiaux
du futur, en droite ligne du projet X-43 ne verra le jour en Europe
et encore moins en France, plusieurs projets ont d'ores et déjà
été lancés par les Etats-Unis. On citera le développement d'un avion
militaire capable de vol hypersonique (défini comme Mach 5 et au-delà)
ou encore le développement d'un missile hypersonique.
Pour la NASA, ce vol représente une étape importante pour les systèmes
aérospatiaux du futur. Les développements à venir favoriseront les
projets qui sortiront de la Nouvelle Vision de l'Espace, sur laquelle
le Président Bush a lancé la NASA au début de cette année. Concrètement,
la NASA croit possible que les Etats-Unis seront à même de construire
des propulseurs qui bénéficieront des avançées
explorées par le moteur Scramjet du X-43A et seront capables
d'envoyer de grandes charges utiles critiques dans l'espace de façon
fiable, sûrement et à moindre coût.
Ces moteurs de type scramjet comportent sensiblement moins de pièces
mobiles que les turboréacteurs traditionnels, et que, contrairement
aux moteurs fusée conventionnels, ils n'exigent pas l'emport d'un
oxydant pour la combustion (comburant), ils seront d'une conception
plus compacte et plus simple, autorisant des véhicules réutilisables
plus fiables et plus accessibles en vue d'applications potentielles
dans l'espace civiles ou militaires. |
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18.11.04 |
Le
X-43A de la NASA a volé à mach 10 |
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L'avion hypersonique expérimental X-43A
(sans pilote) a atteint ce 16 novembre la vitesse de Mach 10, ou
environ 11.000 km/heure. L'évènement a été qualifié d'historique
par Vincent Rausch, directeur du programme, lors d'une interview
sur la chaîne de télévision de la NASA.
Un appareil du même type avait déjà battu le record absolu de vitesse
pour un avion propulsé par un moteur atmosphérique il y a huit mois,
avec Mach 7. Leslie William, porte-parole de la NASA, a déclaré
que les données exactes du vol seraient connues d'ici quelques heures.
Le projet X-43
Le projet X-43 fait partie du programme de recherche hypersonique
Hyper-X de la NASA qui ambitionne la mise au point d'un futur avion
à ultra-haute vitesse propulsé par un scramjet (Supersonic Combustible
Ramjet). C'est-à-dire un statoréacteur à combustion supersonique
capable de puiser l'oxygène nécessaire à sa combustion non pas dans
des réservoirs mais directement dans l'atmosphère.
Ces moteurs à réaction à jet supersonique - ou scramjets - offrent
de nombreuses possibilités pour accroître l'accessibilité, la flexibilité
et la sécurité dans les vols à ultra-haute vitesse dans l'atmosphère
ainsi que dans la première étape d'une mise en orbite. Leur avantage
réside dans la possibilité, dès qu'ils ont été accélérés jusqu'à
mach 4 par un moteur conventionnel, de voler dans l'atmosphère jusqu'à
environ mach 15 sans devoir emporter une lourde réserve d'oxygène
comme les fusées doivent le faire jusqu'à présent. De plus, alors
que les fusées conventionnelles produisent leur pleine poussée durant
toute la durée de leur fonctionnement, la puissance des scramjets
peut être modulée durant le vol à l'instar d'un moteur d'avion.
Hyper-X permet également d'explorer d'autres voies alternatives
de propulsion pour l'accès à l'espace et aux vols de très haute
altitude et à grande vitesse. Initialement, ces recherches visaient
à défricher le terrain pour la mise au point d'engins spatiaux réutilisables,
un système de lancement composé d'une fusée porteuse dépensable
et d'un avion spatial réutilisable plus gros et plus légers que
la navette spatiale, capables d'allers-retours dans l'espace et
disposant d'une capacité d'emport importante. Or, avec la nouvelle
stratégie insufflée par le Président Bush, ces recherches seront
essentiellement mises à profit pour le développement du futur Véhicule
d'exploration avec équipage du projet Constellation. |
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Le bombardier B-52 larguant la fusée aéroportée
Pegasus et le X-43A |
La fusée aéroportée Pegasus et le X-43A
(carré rouge)
Crédit NASA |
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15.11.04 |
X-43A
Tentative de vol à Mach 10 |
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Si les conditions atmosphériques sont favorables, l'avion
expérimental hypersonique
(sans pilote) doit tenter aujourd'hui de voler à la vitesse
record de Mach 10, soit 10 fois la vitesse du son, et battre ainsi
son record mondial atteint en mars 2004 quand l'engin expérimental
volait à Mach 7.
L'engin ne décollera pas depuis le sol. Il utilisera un bombardier
B-52 de Boeing qui devrait s'élancer de la base d'Edwards
en Californie à 22h00 (heure de Lyon) emportant sous son
aile droite le X-43 jusqu'à un peu plus de 12.000 mètres.
Le X-43 sera propulsé par une fusée aéroportée
Pegasus, une version modifiée de la fusée
d', qui après s'être décrochée
de son avion porteur, allumera son moteur atmosphérique scramjet
(Supersonic Combustible Ramjet).
Scramjet (Supersonic Combustible Ramjet)
Il s'agit d'un statoréacteur à combustion supersonique
capable de puiser l'oxygène nécessaire à sa
combustion non pas dans des réservoirs mais directement dans
l'atmosphère. Il fonctionnera une petite dizaine de secondes
au cours desquelles l'avion traversera l'atmosphère et effectuera
une série de manuvres aérodynamiques durant
les six minutes qui s'écouleront avant son amerrissage.
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le X-43A
et son propulseur Pegasus
propulsant l'avion expérimental à 30 km d'altitude
Crédits NASA / Tom Tschida
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Le bombardier B-52 transportant sous son aile droite la fusée
aéroportée Pegasus et le X-43A
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Vue d'artiste de la fusée aéroportée
Pegasus et du X-43A
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Crédits NASA / Tom Tschida
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14.11.04 |
Rentrée
atmosphérique
Le CNES et la Région Aquitaine unissent leurs forces |
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Le développement d'un lanceur réutilisable passe par la maîtrise
de la phase de rentrée atmosphérique. Bien que dans ce domaine l'Europe
accuse un certain retard face aux Russes, aux Américains et, dans
une moindre mesure aux Chinois, elle ne part pas de zéro. Le succès
du démonstrateur de rentrée atmosphérique ARD (octobre 1998) et
les enseignements tirés du développement d'Hermes, lui ont permis
d'acquérir une compétence reconnue par la NASA, comme en témoigne
sa participation au programme de développement du X-38, un démonstrateur
aujourd'hui abandonné et qui devait préfigurer le véhicule
de secours des équipages de l'ISS. L'ESA était impliquée notamment
dans la conception de son nez.
Consciente des enjeux économiques et techniques, l'Europe va accroître
ces prochaines années ses recherches dans le domaine de la rentrée
atmosphérique. Aujourd'hui s'esquisse les programmes Pre-X (2008)
et Expert (2005).
Le CNES et la Région Aquitaine, leader européen dans le secteur
aéronautique et spatial, ont décidé de signer une convention de
partenariat concernant ces 2 programmes afin de maintenir l'avance
de la Région Aquitaine dans ce domaine.
La région abritant un tissu industriel performant, avec la présence
notamment d'EADS ST, qui domine les technologies liées au retour
sur Terre des astronautes, ou encore de SNECMA-Propulsion Solide
et de Turboméca.
Pre-X
Initié par le CNES, Pre-X est un véhicule destiné à démontrer, pour
la 1ère fois en Europe, la
maîtrise de la rentrée atmosphérique planée, c'est-à-dire à la manière
d'un avion. Cette technique, déjà employée par les Américains avec
la navette, représente une phase clé du vol dans la perspective
des lanceurs futurs et aura des applications dans le domaine des
lanceurs, des vols habités, de l'exploration planétaire ou de l'exobiologie.
Parmi les objectifs du programme, Pre-X doit démontrer la maturité
de technologies réutilisables comme la protection thermique, valider
le système de guidage et de contrôle par volets et caractériser
les phénomènes aérothermodynamiques associés. Son premier vol est
prévu à l'horizon 2008.
Financé par le CNES il doit être européanisé par l'ESA dans le cadre
du Future Launcher Preparatory Program (FLPP).
EXPERT (European eXPErimental Re-entry Testbed)
Expert est quant à lui un projet européen. Il s'agit d'un démonstrateur
de rentrée atmosphérique qui
s'inscrit dans la lignée de l'ARD, du CRV et de l'ATV, le véhicule
de transfert automatique pour la Station dont le premier vol est
prévu en 2005.
Le démonstrateur Expert emportera ce qui se fait de mieux parmi
les instruments de mesure en vol des phénomènes aéro-thermo-dynamiques
critiques en matière de transition, catalyse, action réelle des
gaz sur l'effet de choc, ceci aux différents niveaux de densité
et température.
Une attention spéciale sera consacrée au design de la sonde, tout
autant qu'à sa précision dans la mesure des flux.
Credits images ESA / C.
Vijoux pour EXPERT et CNES pour Pre-X |
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