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Integral, |
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09.11.03 |
Un
an d’astronomie gamma avec Integral |
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Un an après son lancement, le 17 octobre 2002, l'observatoire
Integral de l'Agence spatiale européenne poursuit sa mission d'observation
des rayonnements de très haute énergie, révélateurs de certains
des objets et des événements les plus violents de l'Univers.
Les astronomes français qui partagent la responsabilité de ses principaux
instruments dressent un premier bilan très prometteur. L'astronomie
des rayonnements gamma est une tâche de longue haleine. Ceci est
dû à l'impossibilité technique de concentrer les rayonnements dont
l'énergie dépasse une dizaine ou quelques dizaines de kilo électron-Volt
(keV) à l'instar de ce que permettent les miroirs des télescopes
avec les rayonnements de plus faible énergie. Les résultats ne s'accumulent
donc qu'avec des temps d'expositions très longs. Cette première
année d'exploitation a néanmoins permis de démontrer la très grande
qualité et l'impressionnante sensibilité des instruments d'Integral.
"Nous mesurons des flux extrêmement faibles qui nécessitent des
temps d'exposition très longs", prévient Jean-Pierre Roques du Centre
d'Etude Spatiale des Rayonnements (CESR) à Toulouse, co-responsable
du spectromètre SPI d'Integral. "Sur les satellites précédents,
les premiers résultats ont été disponibles au bout de 5 ans, avec
Integral nous avons déjà démontré un potentiel énorme pour répondre
aux questions en suspens".
(© European Space Agency) |
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19.10.03 |
Un
nouveau type d'objet astronomique |
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Des scientifiques européens, utilisant les observatoires spatiaux
de l'Agence spatiale européenne XMM-Newton (X) et Integral (gamma),
ont identifié ce qui semble être un nouveau type d'objet astronomique.
Il s'agit de systèmes binaires, constitués probablement d'un trou
noir ou d'une étoile à neutrons accompagné d'une étoile très massive
et enveloppés dans un cocon épais de gaz froids.
Le premier de ces objets a été détecté par Integral en janvier 2003.
IGRJ16318-4848, c'est son nom, est constitué d'un objet compact
dont la véritable nature reste à déterminer. Il s'agit soit d'une
étoile à neutrons ou d'un trou noir et d'une étoile compagnon très
massive qui laisse échapper de grandes quantités de gaz. Gaz observés
par XMM-Newton et qui enveloppent le système binaire d'un épais
cocon dense de gaz froids dont le diamètre est semblable à celui
de l'orbite de la Terre autour du Soleil.
L'on suppose que 300 de ces objets évoluent dans notre voisinage
galactique. Prochaine étape pour les scientifiques : trouver combien
de ces objets se cachent dans notre galaxie. |
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Integral, les premières images Digne successeur de COS-B (1975)
Integral, observatoire spatial du rayonnement gamma, vient de livrer
ses premières images gamma de l'Univers des hautes énergies. Complètement
opérationnel l'observatoire spatial de l'ESA vient de belle manière
démontrer la grande finesse de ses instruments scientifiques en
observant une des plus brillantes sources gamma du ciel, bien connue
des astronomes, le trou noir Cygnus X-1. Ces premiers résultats
ont surtout permis aux scientifiques du projet de vérifier, optimiser
et de valider le bon fonctionnement de l'ensemble des instruments
scientifiques d'Integral. Aujourd'hui, le satellite est apte à débuter
son programme scientifique prévu d'ici la fin de l'année.
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Premières
images de la caméra ISGRI (IBIS) |
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Le 16 novembre 2002, Integral a été pointé vers la constellation
du Cygne afin d'y observer sans doute l'un des trous noirs les plus
proches du Soleil. Cette source baptisée Cygnus X-1 est en réalité
constituée
de deux étoiles tournant l'une autour de l'autre, l'un d'entre elles
étant très probablement un trou noir.
En outre, le 25 novembre 2002, la caméra ISGRI a enregistré l'arrivée
brutale et rapide d'un flot de rayons gamma que les astronomes qualifient
de "sursauts gamma". Cette détection ainsi qu'une première estimation
à 30' de la position de la source a été portée à la connaissance
de la communauté internationale dès le lendemain sous le nom de
GRB021125 (pour Gamma-Ray Burst à la date de 2002 du 11e mois et
25e jour). Moins de 5 heures plus tard, cette détection était confirmée
par 3 autres satellites permettant de confirmer et préciser sa position.
Un travail approfondi sur les données d'ISGRI a permis depuis de
réduire l'incertitude sur la direction de la source à 2'.
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Les
premières images du détecteur JEM-X |
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L'objectif
du télescope JEM-X (acronyme pour "Joint European X-ray Monitor")
est l'étude dans le domaine des rayons X des sources célestes observées
par les instruments gamma du satellite INTEGRAL (IBIS et SPI). Il
a donc logiquement observé Cygnus X-1.
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Les
premiers résultats du spectromètre SPI |
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La
première source astrophysique observée grâce à SPI a été le couple
d'étoiles Cygnus X-1, contenant probablement un trou noir.
Le 9 novembre 2002, pendant environ 10 heures, un flux important
de particules en provenance du soleil a été détecté. Les éruptions
solaires, qui sont la preuve de l'activité de notre étoile, se caractérisent
par l'émission soudaine d'une grande quantité de particules et de
rayonnement X et gamma. Le flux de particules, ou "vent solaire",
se déplace ensuite dans l'espace interplanétaire.
La détection de cette éruption par le spectrographe SPI, bien que
ne faisant pas partie des objectifs de ce télescope, a néanmoins
permis de vérifier son bon fonctionnement.
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