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17.01.07 |
Premiers
tests du télescope spatial COROT |
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Après un intervenu le 27 décembre dernier, c’est dans l’obscurité
que ,
le chasseur d’exoplanètes du ,
subit actuellement une batterie de tests destinés à vérifier qu’il
s’acclimate bien à son nouvel environnement spatial.
Depuis sa mise sous tension intervenue le 2 janvier, CoRoT a entamé
le programme de calibration de ses capteurs de lumière. L’objectif
de cette procédure, qui se déroule paradoxalement dans l’obscurité,
est de vérifier pixel par pixel les matrices de détecteurs. 3 diodes
lumineuses de couleurs différentes émettent des séries d’éclairs
afin de mesurer la réponse de chacun des pixels en fonction de la
nature et de la quantité de lumière émise.
Chaque pixel a en effet son rendement propre : « pour une quantité
de lumière donnée, un pixel ne va pas produire exactement la même
quantité de courant que ses voisins. Il faut donc tenir compte de
chacune de ces « individualités » pour savoir quelle correction
il faudra appliquer aux données » explique Laurent Boisnard, responsable
système de la mission. Il s’agit également de déceler d’éventuels
pixels au comportement anormal, présentant un rendement trop faible
ou au contraire trop élevé.
En attendant la première lumière
Lundi 8 janvier au soir, les ingénieurs du centre de contrôle ont
fait pivoter le satellite de 6° autour de son axe de roulis afin
de pouvoir procéder à un essai des 4 tuyères de propulsion, qui
ont parfaitement fonctionné.
Mais la prochaine grande étape pour CoRoT, ce sera la « première
lumière », une phase toujours cruciale pour un télescope, qu’il
soit au sol ou dans l’espace. « Nous attendons avec impatience la
première image de ciel » confie Laurent Boisnard. « Elle seule permettra
de vérifier le comportement complet du télescope, notamment la qualité
des réglages optiques ». Pour cela, il faudra attendre le 17 janvier
et l’ouverture du couvercle du pare-soleil destiné à protéger le
satellite de la lumière parasite en provenance de la Terre.
Comme un diable jaillissant de sa boîte
Ce jour-là, les ingénieurs du centre de contrôle enverront depuis
Toulouse un ordre de réchauffage d’un alliage métallique à mémoire
de forme. En reprenant sa forme, celui-ci sectionnera une vis prédécoupée,
libérant ainsi un ressort de rappel qui ouvrira le couvercle en
quelques secondes seulement.
Puis quelque temps après viendra la première image du ciel tant
attendue, suivie de la mise en station sur le premier champ stellaire
scientifique sélectionné. Il faudra alors entrer en mode de pointage
fin, dernière étape critique du projet puisqu’il faut atteindre
les 0,5 secondes d’arc de stabilité de la ligne de visée, soit la
taille apparente d’une pièce de 10 centimes vue à plus de 3 km de
distance !
À l’issue de ces ultimes vérifications, CoRoT devrait pouvoir commencer
ses premières observations scientifiques au tout début février,
soit moins de 6 semaines après son lancement, en parfaite conformité
avec le calendrier annoncé avant son départ.
© Centre National d'Etudes Spatiales
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Acquisition de la première image d'obscurité des CCD. Les points
brillants sont des "pixels chauds", présentant un signal de fond
plus élevé que leur voisin. On y voit également des impacts de radiations.
Image acquise le 3 janvier.
Crédit CNES
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