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13.01.08 |
Messenger |
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Survol réussi de Messenger au-dessus de Mercure, à
200 km d'altitude le 14 janvier à 20h04 (heure de Lyon).
Mercure vue par la sonde
le 13 janvier alors située à 760000 km.
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C'est ce soir (14.01.08)
que la sonde de la NASA Messenger doit survoler Mercure, pour le
premier de ses 3 survols qui doivent lui permettre de se satelliser
autour de cette planète en mars 2011 pour une mission de 12 mois
qui doit nous permettre de mieux la connaître. Mercure est la planète
la moins explorée du Système Solaire interne.
Des images de régions encore jamais vues sont attendues !
Elles seront en ligne sur flashespace dès que la NASA les
rendra publiques. Messenger transmettra les données 22 heures
après son passage au-dessus de Mercure.
Messenger sera seulement le deuxième engin spatial à la rejoindre
après la sonde américaine Mariner 10 au milieu des années 70. Elle
a été lancée en août 2004 par une fusée Delta II de Boeing.
Assistance gravitationnelle
Afin d'atteindre la planète Mercure en consommant le moins de carburant
possible, la sonde utilisera l'assistance gravitationnelle de la
Terre et de Vénus. Elle a survolé la Terre en août 2005 et
Vénus par deux fois, en octobre 2006 et juin 2007. Chaque passage
au-dessus de ces planètes a accéléré la sonde 'naturellement'
qui doit rejoindre Mercure ce 14 janvier 2008.
Toutefois, trois survols de la planète à des altitudes d'environ
200 kilomètres seront nécessaires avant que la sonde s'insére en
orbite autour de Mercure, le 18 mars 2011. Les 3 manœuvres sont
prévus respectivement les 14 janvier 2008, 6 octobre 2008 et 30
septembre 2009 au-dessus de régions éclairées par le Soleil mais
plongées dans l'ombre lors des survols de Mariner 10.
Evidemment, ce voyage à travers le système interne n'est pas le
plus court chemin pour rejoindre Mercure. La sonde aura parcouru
7,9 milliards de km avant d'atteindre son objectif en un peu plus
de sept années et 13 orbites autour du Soleil.
Mission
La mission autour de Mercure doit durer 12 mois. Cette durée couvre
deux journées solaires de Mercure; une journée, d'un lever de soleil
au suivant, étant égal à 176 journées terrestres. La sonde décrira
une orbite fortement elliptique de 200 km à 15.193 km d'altitude
qu'elle parcourra à deux reprises toutes les 24 heures. A 200 km
d'altitude, Messenger se situera au-dessus de l'hémisphère nord,
un position idéale pour lui permettre d'étudier en détail le bassin
Caloris, le plus grand cratère d'impact visible. Il occupe une région
de plus de 1300 km et a vraisemblablement été formé par la chute
d'un corps d'une centaine de km, quelques centaines de millions
d'années après la formation de la planète.
Plusieurs années après la fin de l'exploitation opérationnelle de
la sonde, la NASA décidera si la sonde doit être précipitée contre
la surface de Mercure.
Objectifs scientifiques
Les principaux objectifs de la mission concernent l'étude de la
surface (composition minérale), de l'atmosphère et du champ magnétique
bizarre de la planète. Trois domaines essentiels si l'on veut mieux
comprendre l'évolution du Système Solaire interne d'autant plus
que la Terre appartient à ce système tout comme Vénus et Mars.
Messenger devra répondre à six questions :
- Pourquoi la planète Mercure est-elle si dense ?
- Quelle est son histoire géologique ?
- Quelle est la structure et l'état actuel de son noyau (fusion
ou solide) ?
- Quelle est la nature de son champ magnétique ?
- Quelles sont les caractéristiques des éléments peu communs aux
planètes et présents à ses pôles ?
- Pourquoi les volatils sont si importants sur Mercure ?
En raison de sa température de surface extrême, on déterminera également
si la planète a connu un cycle volcanique actif dans son histoire.
L'atmosphère de la planète est également un sujet de débat. Sa pression
au sol est extrêmement faible. Elle est composée d'hydrogène et
d'hélium, atomes qui ne font que passer ! Ils proviennent du vent
solaire et y retournent, ne séjournant qu'une centaine de jours.
Messenger étudiera le nuage énorme de sodium qui entoure la planète
et forme une sorte de queue cométaire. Il a été découvert par Mariner
10 et on ne sait pas bien l'origine du mécanisme qui l'alimente.
Les observations radar ont montré une réflectivité élevée près des
pôles, suggérant que quelques cratères restent à l'ombre du Soleil
de façon permanente. Ils contiendraient une certaine forme d'eau
gelée. La détermination de la nature exacte de ces dépôts est également
un objectif important de la mission.
Enfin, les scientifiques s'intéresseront au champ magnétique de
la planète, de son interaction avec le vent Soleil et la problématique
qu'il soulève vis-à-vis de son noyau. Un champ aussi fort exige
la présence d'un noyau liquide ou en fusion. Or, depuis le temps
écoulé depuis sa formation, le noyau de la planète doit s'être complètement
solidifié.
Note
La mission Messenger est un projet mené en coopération par la
et le (JHU/APL). Elle
est gérée par le Laboratoire Johns Hopkins pour le compte de la
NASA.
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Mercure vue par Messenger le 12 janvier 2008 alors situé
à quelque 1,2 million de km
Crédits
NASA / Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory / Carnegie
Institution of Washington
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