|
Une semaine après le passage de Messenger
au-dessus de régions de Mercure jamais vues, les images rendues
publiques par la NASA n'ont rien montré de surprenant, d'inattendu.
Cette partie de la planète ressemble aux
que l'on connaissait déjà ou encore à la face cachée de la Lune.
Si ces images ont montré des régions telles que les scientifiques
s'attendaient à les voir, il n'en demeure pas moins qu'elles étaient
attendues depuis 1975 et qu'elles soulèvent quelques questions après
une première analyse rapide.
En 1974 et 1975 lorsque la sonde a survolé à plusieurs reprises Mercure, sa position orbitale
par rapport à la planète fait qu'elle a observé à chaque
fois le même hémisphère éclairé par le Soleil de sorte qu'à
l'issu de ces passages, la sonde a pu seulement cartographier un
peu plus de la moitié de la planète. Le reste de la planète n'avait
pas pu être vu.
Aujourd'hui, c'est chose faite. Messenger a pris plusieurs centaines
de clichés de ces régions inconnues au cours d'un seul passage.
Au plus près de la planète, la sonde est passée à seulement 200
km de sa surface ce qui a permis de prendre des clichés avec une
clarté et une résolution sans précédent.
Ces images montrent un hémisphère couvert de cratères qui, par comptage,
permettront de déterminer avec une bonne exactitude l'âge de la
surface en question. Les images montrent également d'autres structures
géologiques comme des crêtes, des falaises et des chaînes montagneuses.
L'une d'entre elle, on peut voir le bassin Caloris, vraisemblablement
un des cratères les plus récents du Système Solaire.
Enfin certaines zones apparaissent plus lumineuses que d'autres,
signifiant très vraisemblablement une composition de surface différente.
Quelques surprises
L'immense bassin d'impact Caloris est plus brillant et coloré
que ses équivalents lunaires et des rides de surface montrent
que Mercure s'est ratatinée à une époque.
Mis bout à bout, ces images et celles attendues lors des prochains
survols de la planète, prévus en octobre 2008 et septembre 2009
ainsi que les données acquises pendant la mission de la sonde lorsqu'elle
sera en poste autour de Mercure, en mars 2011, permettront aux scientifiques
de mieux comprendre la formation et l'histoire géologique de cette
planète, la plus proche du soleil.
Note
La mission Messenger est un projet mené en coopération par la
et le (JHU/APL). Elle
est gérée par le Laboratoire Johns Hopkins pour le compte de la
NASA.
|