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26.01.08 |
Etats-Unis
Le réchauffement climatique, une question 'brûlante'
pour les politiciens |
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Si les politiciens et le public sont suffisamment informés de la
gravité du réchauffement de la planète, il sera possible d'inverser
de façon efficace la dégradation de l'environnement.
C'est à cette conclusion que sont parvenus les spécialistes participant
du 16 au 18 janvier à une conférence organisée par le qui portait sur les
moyens de mobiliser le public pour trouver des solutions aux problèmes
liés aux changements climatiques.
Les membres du groupe, qui comprenait des universitaires, des défenseurs
de l'environnement et un chef de file religieux, se sont accordés
à dire que le fait d'informer les gens et de les pousser à agir,
tant au plan politique que personnel, était un élément essentiel
de toute stratégie environnementale.
Le rapport pour 2007 du Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat ()
met à jour les éventuelles menaces que le réchauffement climatique
posent pour l'environnement et souligne la nécessité de prendre
très rapidement des mesures pour y faire face. Les effets irréversibles
du réchauffement de la planète imputables aux émissions de gaz carbonique
et aux autres gaz à effet de serre se font déjà sentir dans les
régions les plus vulnérables du monde, et les scientifiques plaident
en faveur de mesures d'urgence afin d'empêcher qu'une accélération
de la fonte des glaces polaires et de la montée des températures
n'entraîne des dégâts encore plus importants.
« Nous ne disposons pas de beaucoup de temps », a fait valoir
M. Bill McKibben, écrivain et militant, fondateur de StepItUp.org,
un organisme dont l'action, qui s'est largement étendue au cours
de l'année passée, consiste à organiser des manifestations aux quatre
coins du pays afin d'exiger l'adoption de lois imposant des réductions
des émissions de gaz à effet de serre.
« Une révolution en ce qui concerne le secteur de l'énergie aux
États-Unis créera des emplois et améliorera la compétitivité de
notre pays au plan économique », a déclaré pour sa part M. Dan
Seligman, directeur de l'organisation Apollo Alliance Washington,
qui fait pression auprès du Congrès et prône l'utilisation d'énergies
propres. « Notre rôle est de rallier des gens appartenant à des
milieux divers », a-t-il expliqué au sujet de l'Alliance, une
coalition de chefs de file syndicaux, écologiques, commerciaux et
communautaires qui ouvrent en vue de réduire la dépendance des États-Unis
à l'égard du pétrole.
M. Michael Crow, président de l'université d'État de l'Arizona,
a expliqué qu'il instituait des changements dans son établissement
afin de le moderniser. « Nous sommes en train de réfléchir à
une refonte complète de la structure de l'institution à tous les
niveaux possibles en organisant par exemple des équipes d'étudiants
qui travaillent véritablement à la recherche de solutions aux vrais
problèmes affectant le monde », a-t-il précisé, ajoutant que
le fait de mettre à profit l'énergie et la créativité des étudiants
pour aborder la question de la « durabilité » était un bon
moyen d'améliorer la vie des populations et la qualité des écosystèmes.
Les problèmes qui touchent l'environnement préoccupent nombre d'évangéliques
et M. Richard Cizik, vice-président de l'Association nationale des
évangéliques, une organisation très influente, a fait observer qu'il
était nécessaire de « communiquer non seulement l'ampleur et
la portée de la crise mais aussi ses conséquences morales ».
Il s'est déclaré d'avis que la crise était tout autant d'ordre politique
qu'écologique et a rappelé que les gens sont à la fois « les coupables
et les victimes ».
Les grandes communautés religieuses, pour qui l'environnement est
tout aussi important que les questions morales qu'elles appuient
traditionnellement, associent actuellement leurs forces à celles
de la communauté scientifique, a-t-il indiqué.
Le 16 janvier, les représentants de l'industrie énergétique qui
assistaient à la réunion annuelle de l'U.S. Energy Association (Association
américaine de l'énergie) au Club national de la presse ont évoqué
les moyens technologiques permettant d'obtenir une énergie propre
et renouvelable et de former les alliances entre les secteurs privé
et public afin d'améliorer l'efficacité énergétique des produits.
« Le climat va être un énorme sujet de préoccupation (...) Il
va nous falloir réaliser beaucoup d'économies au plan énergétique.
Il nous faudra recourir au nucléaire, piéger le carbone et l'emmagasiner,
avoir aussi des usines thermiques à charbon "propres". Il faudra
développer les énergies renouvelables. Nous aurons toujours besoin
de pétrole », a déclaré M. Tom Kuhn, président-directeur général
de l'Edison Electric Institute, exhortant à l'adoption de lois répondant
aux besoins de l'industrie énergétique et favorisant l'utilisation
de nouvelles technologies.
« Il faut que les gens comprennent que si nous investissons dans
l'infrastructure de ce pays pour ce qui est de l'énergie, si nous
devons faire les énormes investissements nécessaires pour faire
face aux changements climatiques, cela va coûter très cher », a-t-il
dit, précisant que de tels investissements seront sûrement faits
parce que, à l'avenir, les changements climatiques « auront d'importantes
conséquences sur l'environnement et sur le pays ».
Les participants à cette réunion ont souligné l'importance, pour
le public et les politiciens, d'être informés à propos des réalités
en matière d'énergie, ainsi que la nécessité d'adopter les lois
qui tiendront compte à la fois des exigences pour faire face aux
changements climatiques et de celles de l'économie.
M. Peter Senge, professeur à l'Institut de technologie du Massachusetts
(MIT), a conclu les travaux de la conférence du NCSE en rappelant
que la nécessité d'atténuer les effets des changements climatiques
et de s'y adapter n'épargnait aucune culture.
© Lea Terhune (rédactrice )
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Les rapports du GIEC
- le Groupe de travail I, qui évalue les aspects scientifiques
du système climatique et de l'évolution du climat
;
- le Groupe de travail II, qui s'occupe des questions concernant
la vulnérabilité des systèmes socio-économiques
et naturels aux changements climatiques, les conséquences
négatives et positives de ces changements et les possibilités
de s'y adapter ;
- le Groupe de travail III, qui évalue les solutions
envisageables pour limiter les émissions de gaz à
effet de serre ou atténuer les changements climatiques ;
- l'équipe spéciale pour les inventaires nationaux
de gaz à effet de serre, qui est chargée de mettre
en ouvre le Programme du GIEC dans ce domaine.
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