|
: un large spectre de compétences en astronomie
spatiale
Depuis près de 40 ans, Thales Alenia Space a été à la pointe de l'astronomie spatiale en Europe en fournissant des instruments - conçus pour explorer des pans importants du spectre électromagnétique, des rayons gamma et X à la lumière infrarouge - qui ont permis d'ouvrir de nouvelles fenêtres sur une univers mystérieux et jusque là invisible, de l'incroyablement chaud et violent à l'extrêmement froid et sombre. Aujourd'hui, ces capacités sont utilisées pour développer des observatoires encore plus sensibles, aussi bien en orbite qu'au sol, afin d'explorer les recoins les plus secrets du spectre électromagnétique, comme l'infrarouge profond ou les rayonnements submillimétriques et micro-ondes.
De nouveaux systèmes sont capables de repérer les planètes qui passent devant leur soleil à des centaines d'années lumières et de surveiller les oscillations à la surface des étoiles, d'autres observent la genèse de l'univers, de la radiation fossile de la toute première lumière après le Big Bang à la naissance des galaxies.
Pionnier de l'astronomie spatiale en Europe
Au tout début de l'observation astronomique par satellite en Europe, alors que l'industrie spatiale n'en était qu'à ses balbutiements, les partenaires qui formeraient plus tard Thales Alenia Space participaient déjà à ses premiers succès. En France, ils travaillaient sur la série de satellites D-2 développés par le CNES pour l'étude du Soleil (Tournesol et Aura) et les débuts de l'astronomie gamma (Signe 3).
Quand l'Agence spatiale européenne (ESA) a lancé sa première mission astronomique, COS-B, en 1975, Thales Alenia Space faisait partie du consortium industriel qui a réalisé le satellite. C'était aussi un membre de l'équipe qui a construit Exosat, le premier satellite européen d'astronomie X en 1983, et un maître d'œuvre conjoint sur Hipparcos, le tout premier satellite d'astrométrie au monde. Lancé en 1989, il a permis de dresser la carte du ciel le plus précise jamais réalisée.
Des missions qui ont changé notre vision de l'univers
Thales Alenia Space s'est hissé au premier rang de l'astronomie spatiale européenne dans les années 1990 avec deux observatoires appelés à faire date car conçus pour étudier des portions encore inexplorées du spectre.
Construit à Cannes et lancé en 1995 pour l'ESA, ISO était le premier observatoire spatial dédié à l'infrarouge dans le monde. Il comportait un télescope de 60 cm, Isotel, 1 000 fois plus sensible et avec une résolution 100 fois meilleure que tous les télescopes infrarouges spatiaux l'ayant précédé. Conçu pour 18 mois d'opérations, il a fonctionné 10 mois de plus, fournissant une impressionnante moisson de données qui ont révolutionné notre vision de l'univers, des planètes proches aux plus distants quasars, en passant par la formation des étoiles, la matière sombre et les galaxies superlumineuses.
Construit à Rome et lancé en 1996, le satellite italo-néerlandais BeppoSAX a exploré l'univers X avec une couverture spectrale sans précédent (de 0,1 à plus de 200 keV). Il a fonctionné pendant trois fois sa durée de vie prévue et a permis les premières identifications de sursauts gammas avec des objets extragalactiques.
Prendre le pouls des galaxies et des étoiles
Après avoir été contractant sur l'observatoire XMM-Newton de l'ESA, haut de 10 m et lancé en 1999, Thales Alenia Space a été maître d'œuvre du plus gros satellite scientifique de l'agence jusqu'alors : Integral. Cet observatoire international d'astrophysique gamma surveille les événements les plus violents de l'univers depuis 2002, fournissant une combinaison sans précédent d'imagerie et de spectroscopie pour un grand nombre de sources X et gamma.
Thales Alenia Space a également été le principal contractant industriel pour le satellite COROT (Convection, Rotation et Transits planétaires) du CNES et son instrument. Lancé en 2006, ce satellite, petit par la taille mais grand par la sensibilité, a été le premier à être optimisé pour l'astrosismologie. Il observe en continu des régions du ciel présélectionnées sur de très longues périodes (jusqu'à six mois) afin de mesurer les oscillations stellaires qui permettront aux astrophysiciens de déterminer la structure interne de ces étoiles. Il est également capable de détecter les transits planétaires, quand une planète passe devant le disque de l'étoile vu depuis la Terre. COROT pourrait théoriquement détecter des planètes aussi petites que deux fois la masse de la Terre. Au moins 40 transits planétaires ont été détectés. Pour cinq d'entre eux, la présence d'une exoplanète a pu être confirmée grâce à des observations additionnelles depuis le sol. La masse de données dont COROT poursuit la récolte sera étudiée pendant des années et on doit s'attendre à de nombreuses autres découvertes étonnantes.
Pour dévoiler les secrets les mieux cachés du ciel
En avril 2009, l'ESA lancera sa mission scientifique la plus ambitieuse à ce jour : Herschel et Planck, deux observatoires de l'espace profond, conçus et construits par Thales Alenia Space.
Avec son miroir primaire de 3,5 m de diamètre, Herschel est le plus gros télescope spatial jamais construit. Il sera aussi le premier à voir dans l'infrarouge profond et le segment submillimétrique du spectre. Il pourra regarder loin dans le passé de l'univers pour pister la formation des premières galaxies et profondément dans les nuages de poussières pour être le témoin de la naissance des étoiles.
Conçu pour refroidir ses détecteurs aussi près que possible du zéro absolu, Planck doit dresser la carte la plus précise jamais réalisée des anisotropies dans le bruit de fond cosmologique, c'est à dire le rayonnement micro-onde fossile de la toute première lumière de l'univers, émise quelque 300 000 ans après le Big Bang, quand l'univers a refroidi suffisamment pour permettre à la matière et à la lumière d'exister indépendamment. Planck nous aidera à répondre aux questions sur la vraie nature de la matière, sur l'origine et le destin final de l'univers et sur la nature réelle de " l'énergie sombre ".
Sur la Terre comme au ciel
Grâce à son expertise mondialement reconnue dans le domaine des segments sol, Thales Alenia Space peut aussi être un fournisseur de premier ordre pour les observatoires de radioastronomie sur Terre comme le démontre son rôle de maître d'œuvre sur ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), l'un des plus grands projets d'astronomie au sol de la prochaine décennie, actuellement en cours de développement pour l'ESO. Ce réseau sera achevé en 2012 au nord du Chili. Il comptera jusqu'à 80 antennes de haute précision, d'un diamètre de 12 m et réparties sur une base de 15 à 18 km. ALMA ouvrira une nouvelle fenêtre sur l'univers submillimétrique pour que les astronomes puissent étudier les premières étoiles et galaxies, et assister directement à la formation des planètes
Des sondes avec vue
a aussi joué un rôle essentiel dans le développement
de sondes spatiales qui ont complété le travail des observatoires
astronomiques en allant visiter les corps célestes eux-mêmes. En
tant que maître d'œuvre de la sonde Huygens de l'ESA, qui s'est
posée sur Titan le 14 janvier 2005, ou comme fournisseur du système
d'antenne utilisé aussi bien pour les communications avec la Terre
que pour le sondage radar des lunes de Saturne par l'orbiteur Cassini
de la NASA et de l'ESA (qui avait amené Huygens dans le domaine
saturnien), Thales Alenia Space s'est imposé en première ligne dans
l'exploration de notre Système Solaire. Sur la sonde cométaire Rosetta,
de l'ESA, Thales Alenia Space était chargée de l'intégration et
des essais de la plate-forme, un rôle similaire à celui effectué
sur les missions Mars Express et Venus Express de l'ESA en 2003
et 2005. Aujourd'hui, Thales Alenia Space exploite cette expérience
et cet héritage uniques en tant que maître d'œuvre conjoint de la
mission BepiColombo de l'ESA vers Mercure. Thales Alenia Space est
également maître d'œuvre de la plus ambitieuse des futures missions
planétaires de l'ESA - ExoMars - et en fournira plusieurs éléments
principaux comme le système de rentrée et de descente atmosphérique
ou le module porteur. Prévu pour un lancement début 2016, le laboratoire
mobile ExoMars emportera une gamme complète d'instruments scientifiques
et se posera sur la surface de Mars pour y rechercher des traces
de vie fossile.
Et demain…
Thales Alenia Space travaille à la définition des missions de demain en coopération étroite avec la communauté scientifique internationale afin d'étendre encore notre connaissance de l'univers, comme la nouvelle mission d'astronomie X Simbol-X du CNES et de l'ASI, la mission d'astronomie gamma SVOM en coopération avec la Chine ou toutes les études du programme Cosmic Vision de l'ESA qui préparent les défis de 2020.
© Thales Alenia Space
|