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11.07.05 Deep Impact, les premiers résultats scientifiques
Les observations en provenance de XMM-Newton
 
Les observations en provenance du télescope XMM-Newton de l'ESA effectuées de la comète Tempel-1 ont démontré que l'objet est une faible source de rayonnement X. Ces données ont été acquises le 4 juillet 2005 par l'appareil EPIC durant l'impact.

Elles confirment donc des observations précédentes sur les noyaux cométaires, mais l'émission est trop faible et les techniciens ne sont pas certains de pouvoir en obtenir des valeurs spectrales susceptibles d'en déterminer par quel mécanisme elles se produisent. Davantage de données seront nécessaires pour les exploiter correctement.

Deux théories s'affrontent actuellement pour déterminer l'origine de ce rayonnement X. Dans la première théorie, ces rayons X sont produits pTempel-1ar un échange entre les particules neutres se trouvant dans la coma de la comète et les particules ionisées portées par le vent solaire. Ceci a été déjà démontré pour plusieurs comètes dans le passé.

La deuxième explication est que les rayons X ne sont que les rayons X solaires dispersés par la poussière dans la coma. Ceci a pu se produire durant certaines phases actives de la comète, comme les observations de Hale-Bopp l'ont indiqué en 1996. Une combinaison des deux mécanismes est également possible.

La comète Tempel-1 observée par XMM-Newton, le 4 juillet 2005 (Crédits ESA / Pedro Rodriguez, ESAC)

Mais l'observation du rayonnement X est une tâche particulièrement complexe pour XMM-Newton, car ses instruments sont avant tout destinés à viser une source dont la distance est fixe, telle une étoile. Des techniques de traitement du signal sophistiquées ont dû être mises au point pour relever ce défi.

Pour ces observations, XMM-Newton a été "calé" sur la comète, effectuant une longue pose afin d'accumuler le flux de particules reçues, comme cela se fait couramment en lumière visible. Le programme a analysé chaque photon séparément afin d'en déterminer la durée de transmission et la direction de réception afin d'en déduire la distance d'émission, donc la distance précise du noyau de la comète à ce moment.

Chaque photon a ensuite été "transformé mathématiquement" comme s'il provenait d'un objet éloigné et fixe dans un ciel éloigné, de cette façon seulement, les scientifiques pouvaient interpréter les résultats comme s'ils étaient produits par un objet immobile. Un traitement supplémentaire a aussi "nettoyé" les fichiers de données, éliminant les périodes où les émissions du fond cosmologique perturbait les observations.


 
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