11.07.05 |
Les télescopes
géants de l'ESO étudient la comète après
l'impact |
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Durant la nuit du 4 juillet 2005, tous les grands télescopes de
l'
(European Southern Observatory) ont observé les effets de l'impact
sur le noyau de la comète Tempel-1. Au coucher du Soleil, les sept
télescopes de l'observatoire de Silla Paranal, au Chili, sont entrés
en action.
L'instrument multi-mode
d'Antu, un des télescopes géants de 8,2 mètres de diamètre faisant
partie de l'ensemble VLT () a pris des images spectaculaires, prouvant
que la morphologie de la comète avait nettement changé: une nouvelle
queue particulièrement lumineuse était apparue.
Au moment même de l'impact, la comète se
trouvait toujours sous l'horizon chilien, et ce n'est que 14 heures
plus tard que les instruments pouvaient commencer à opérer. Les
premières observations provenaient de l'instrument ,
un télescope de 3,6mètres de La Silla. Les images montraient que
la comète était devenue de deux à trois fois plus lumineuse dans
l'infrarouge qu'avant l'impact, et que la queue s'était considérablement
allongée.
La comète Tempel-1 observée par
l'instrument FORS-2 d'Antu, un des 4 télescopes de 8,2 m
du VLT, le 4 juillet 2005 (Crédit ESO)
La zone d'émission se situe dans la partie méridionale de l'image
et est particulièrement brillante. Il s'agit réellement d'une zone
de dégazage supplémentaire qui n'apparaît pas sur les images pré-impact,
mais les anciennes ne se sont pas atténuées pour autant. Le fait
que le nuage de poussière n'est pas uniforme montre que celle-ci
est composée de grains de matière de diverses tailles, éjectés à
des vitesses différentes.
La taille de cette nouvelle structure gazeuse, 15.000 km, indique
que la matière qui la compose a été éjectée à une vitesse d'environ
700 à 1000 km/heure du noyau. D'autres observations seront poursuivies
durant la semaine, afin de déterminer si la sonde a activé une nouvelle
région de la surface et si celle-ci demeure active, et étudier le
comportement de la comète à plus long terme.
Plus tard, toujours à La Silla, l'instrument
du télescope
a étudié la comète dans le proche infrarouge. Une image en bande
J montre clairement la coquille de poussière formée par l'impact
dans le sud-ouest de la coma. La partie de la coma proche du noyau
(cadre blanc) montre l'augmentation d'activité continue comparée
au niveau de pré-impact.
ESO (European Southern Observatory)
L´observatoire européen austral (ESO) a été fondé en 1962 par plusieurs
états européens qui souhaitaient disposer de télescopes performants
dans l´hémisphère sud. L'organisation compte actuellement dix pays
membres (Allemagne, Belgique, Danemark, France, Grande-Bretagne,
Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède et Suisse).C´est le site de La
Silla, près de La Serena au Chili, situé à 2450 m d´altitude dans
les Andes qui avait été choisi.
Son site historique de La Silla rassemble quatorze télescopes, dont
le Télescope de Nouvelle Technologie (NTT), de 3,50 m de diamètre.
En 1993, l'ESO lance le projet VLT et décide de l'installer sur
le site de Cerro Paranal, dans les Andes Chiliennes, où le climat
est particulièrement favorable aux observations astronomiques. Il
s'agit d'un ensemble de 4 télescopes (optique et infrarouge) de
8,20 m (1998 (Antu), 1999 (Kueyen), 2000 (Melipal) et 2001 pour
Yepun.) disposés dans une configuration en forme de trapèze et de
4 télescopes auxiliaires de 1.80 m. La lumière de ces huit télescopes
pourra être combinée pour former le mode interférométrique du VLT
de façon à former un interféromètre équivalent à un télescope de
200 m.
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Deep
Impact, les premiers résultats scientifiques
Les articles
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attendue ()
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- Les télescopes géants de l'ESO étudient
la comète après l'impact
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