|
La NASA a décidé de ne pas construire la sonde (MTO) alors que son développement
était bien avancé. Le lancement était prévu en 2009. Cette sonde
devait valider en orbite martienne un nouveau système de communication
par laser entre les deux planètes capable de transmettre jusqu'à
30 millions de bits par seconde et surtout servir de relais de communications
entre la Terre et certaines missions en activité sur la planète
Mars.
Cette décision s'inscrit dans une stratégie de réduction de coût
mais, dans ce cas précis, l'abandon de la mission n'est pas dénué
de bon sens. Bien évidemment, on aurait souhaité son maintien mais,
la mission MTO ne comportait pas de programme scientifique significatif.
Pour remplacer MTO, la NASA a décidé d'utiliser les moyens de communications
imposants de la sonde (MRO), dont le lancement est prévu le
10 août 2005, dès la fin de sa mission principale prévue en décembre
2010. Toutefois, il aurait peut-être été préférable que l'annonce
de cet abandon intervienne après la recette du satellite en orbite.
Quand on sait que près d'une sonde sur deux à destination de Mars
échoue…
Mars Reconnaissance Orbiteur dispose d'une antenne grand gain de
3 mètres de diamètre fonctionnant en bande X et Ka et de deux antennes
à faible gain, bien moins puissantes. Ces deux antennes serviront
à relayer des données lors d'événements particuliers (comme la manoeuvre
d'insertion orbitale), ou en cas de panne de l'antenne principale.
Ce sera la première fois que la NASA utilisera la bande Ka pour
communiquer depuis Mars, ce qui autorisera une fréquence moyenne
de 32 Gigahertz, contre 8 pour la bande X). Des débits de 3 à 4
mégabits par seconde sont attendus.
Mars Reconnaissance Orbiteur (2005)
La sonde est un engin imposant. D'un poids de
deux tonnes (soit une masse deux fois supérieure à celle de Mars
Global Surveyor), la sonde embarque une charge utile de 124 kilogrammes,
constituée de six instruments. MRO doit explorer les reliefs de
la surface martienne avec une précision sans précédent, cartographier
les minéraux, détecter des poches d'eau ou de glace dans le sous-sol,
étudier la distribution de l'eau et de la poussière dans l'atmosphère,
et enfin obtenir des relevés météorologiques quotidiens.
MRO identifiera également de façon scientifique les emplacements
les mieux adaptés à l'atterrissage de la prochaine génération de
rovers, landers et en particulier ceux des missions de retour d'échantillons.
Note
A terme, la NASA veut disposer autour de Mars d'un réseau de satellites
relais entre la planète et la Terre et se doter d'un système de
communication plus performant du traditionnel système par ondes
radio utilisé actuellement. Il s'agit de libérer de la place sur
les prochaines missions de façon a augmenter la charge utile et
de disposer de plus de puissance pour les instruments embarqués.
Articles connexes
(11.04.06)
(11.04.06)
(11.04.06)
(13.03.06)
|