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L'équipage de
qui doit se rendre à bord de la dès l'amarrage de la navette au complexe
orbital trouvera une station tel que l'équipage de Endeavour l'avait
laissée en novembre 2002, dernière mission d'une navette à rejoindre
la Station avant la perte de Columbia et de son équipage en février
2003.
La Station spatiale internationale dont l'assemblage en orbite a
commencé en 1998 avec le lancement de Zarya, était à moitié achevée
au moment de la perte de Columbia. Les navettes avaient alors effectué
quelque 16 missions d'assemblage, d'entretien et de relève d'équipage.
A cela s'ajoutaient 30 vols effectués par la Russie vers l'ISS dont
trois pour transporter des modules de la station, dix avec des Soyouz
transportant des équipages et 17 vols non-habités de ravitaillement.
Achèvement de sa construction
L'achèvement de sa construction est une priorité pour…. l'Europe,
la Russie et le Japon. Les Etats-Unis, eux s'en désintéressent ouvertement
et ne souhaitent plus que l'utiliser pour préparer des vols de longue
durée. Reste que la NASA crie haut et fort son souhait de voir achever
ce gigantesque complexe orbital de plus de 182 tonnes pour un volume
habitable de 425 mètres cubes. Mais, elle ne manque pas de préciser
que cette construction dépend en grande partie de la reprise des
vols de la navette et de leur capacité en remplir leur mission.
De 15 à 20 vols
Seuls une quinzaine de vols sont prévus d'ici 2010 et il est peu
probable que la NASA sera en mesure de poursuive l'exploitation
de sa flotte au-delà, en raison du veto financier du Congrès américain.
On image le casse-tête des responsables pour planifier les futures
séquences d'assemblage de la Station et le lancement des modules
européens et japonais.
Les astronautes de Discovery vont découvrir une Station loin d'être
opérationnelle. Depuis plus de 2 ans, seuls des équipages de deux
personnes l'occupent, par rotation de 6 mois. Dans ces conditions,
il est bien difficile de faire de la science. Pour une personne
qui travaille effectivement, une autre doit s'occuper de l'entretien…
L'homme dans l'espace
C'est bien dommage, car avec un peu de volonté, la Station pourrait
être un fantastique laboratoire spatial au lieu de ça, elle apparaît
aux yeux du grand public, au mieux, comme un gigantesque mécano
spatial sans grand intérêt et au pire comme un gouffre financier
sans fin. Il est vrai que le coût global de la Station peut donner
le vertige. Si initialement le projet était estimé à quelque 15
milliards de dollars au milieu des années 85, aujourd'hui la somme
atteint plus de 100 milliards de dollars. Et ce n'est pas fini.
Mais, restons optimistes. Nous sommes persuadés qu'a terme la Station
spatiale internationale sera un laboratoire scientifique complet.
Il sera non seulement utilisé pour des expériences de sciences de
la vie, mais également comme banc test pour des technologies avancées.
Ses capacités d'observation de la Terre et de l'Univers seront améliorées
et renforcées. Enfin, la Station deviendra ce formidable tremplin
technique et opérationnel de futures missions d'exploration et d'exploitation
de l'espace par l'homme, bien au-delà de l'orbite basse que nous
attendons tous.
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