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Dans lespace, on ne différencie pas le haut du bas,
et les distances sont difficiles à évaluer. Les
astronautes aux commandes du Canadarm de la navette et du Canadarm2
de la Station spatiale internationale doivent manipuler avec finesse
diverses charges de grande valeur. Un système avancé
de vision 3D, qui calcule la position et lorientation du
bras, les seconde dans cette tâche délicate. Conçue
par Neptec dOttawa pour lAgence spatiale canadienne,
cette technologie de pointe aux nombreuses applications spatiales
est également utilisée sur Terre pour examiner les
structures de bâtiments.
Inspection de la navette dans l’espace
Déjà embarquée en 2001 à bord de Discovery, la caméra laser s’inspire
d’une technologie brevetée du Conseil national de recherches du
Canada : un scanner 3D grand angle à haute précision et vitesse.
L’accident de Columbia a démontré la nécessité d’une inspection
de la navette avant la rentrée dans l’atmosphère. Ainsi, la NASA
a chargé Neptec de fournir une caméra laser 3D permettant de vérifier
en orbite l’intégrité du bouclier thermique et des autres surfaces
extérieures de la navette, même aux endroits difficiles d’accès.
Rentrée à bon port de Hubble
Une caméra laser de Neptec guidera le télescope spatial Hubble
de la NASA pour sa rentrée dans l’atmosphère à la fin de sa vie
utile. En 2005, Lockheed Space Systems a en effet commandé une
caméra destinée au module robotique de Hubble qui désorbitera
le télescope et le guidera dans sa trajectoire de rentrée.
Le nouveau capteur pourra aussi suivre un satellite et mesurer
son attitude, ce qui en fera le capteur de rendez-vous et d’amarrage
le plus perfectionné au monde. Il s’agit du cinquième capteur
de vision spatiale opérationnel de Neptec.
Miser sur des résultats probants
Au Canada, le système perfectionné de Neptec sert aussi dans l’inspection
et la préservation d’immeubles à valeur patrimoniale. L’entreprise
a été retenue par Travaux publics et Services gouvernementaux
Canada pour suivre à l’aide d’images 3D les dommages causés par
le temps. Elle compare présentement la détérioration de murs protégés
par un revêtement transparent à celle de murs non traités. Cette
capacité de déceler des changements minimes permettra peutêtre
un jour aux ingénieurs d’évaluer rapidement les infrastructures
après un séisme, un ouragan ou une autre catastrophe
© Agence spatiale canadienne
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