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02.07.07 |
Mars, les
dernières découvertes |
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Nous avons profité du Salon du Bourget pour interroger quelques
scientifiques pour faire le point sur l'état de nos connaissances
de la planète Mars. Loin de nous l'idée d'aborder tous les aspects
de cette connaissance. Petit florilège de résultats.
L'histoire géologique de la planète revisitée
Aujourd'hui, la planète rouge est un monde globalement sec et froid
depuis 3,5 milliards d'années. Mais, cela n'a pas toujours été le
cas. Les récentes découvertes de Mars Express renforcent l'hypothèse
selon laquelle Mars aurait été un monde humide dans son passé. Mieux
encore, de la planète et des trois grandes périodes
connues que sont le Noachien, l'Hespérien et l'Amazonien a été revisitée
pour diviser l'histoire de la planète en trois périodes distinctes
vues à travers leur minéraux : le Phyllosian, le Theiikian et le
Siderikian. En prenant en compte les processus de formation et d'altération
de chaque minéral, et en particulier le rôle joué par l'eau dans
cette altération, trois grandes périodes distinctes peuvent être
décrites.
Cela n'a l'air de rien, mais les répercussions de cette découverte
ont un impact dans de nombreux domaines en particulier dans la stratégie
de recherche de traces de vie éteintes.
Mars et la Terre similaires au moment de leur formation
Les récentes missions d'exploration de Mars de la NASA (Mars Global
Surveyor et Mars Odyssey, depuis 1996 et 2001, puis MER A&B, depuis
2004) et de l'ESA (Mars Express depuis fin 2003) ont maintenant
confirmé que Mars, juste après la fin de son accrétion, devait avoir
des conditions très proches de celles de la Terre primitive. A cette
époque, champ magnétique interne et volcanisme, atmosphère dense
et relativement chaude (avec donc un effet de serre important),
eau à la surface étaient présents. L'analyse des données Martiennes
de géophysique interne par plusieurs équipes françaises a permis
de mieux caractériser le premier milliard d'année de Mars, avec,
en autre, une croûte complexe dans l'hémisphère sud et un champ
magnétique primitif de la planète suggérant une position du paléo-pôle
très différente de celle du pôle géographique actuel.
Un couplage entre le volcanisme et l'environnement a été également
proposé, suite à la découverte de paléo ruisseaux sur des terrains
relativement jeunes. Tous ces travaux montrent que l'évolution de
Mars est complexe et que les co-évolutions de son habitabilité et
de son climat ne peuvent être dissociées de son évolution thermique
et géologique.
Une planète géologiquement active
Mais les données montrent aussi que Mars est encore géologiquement
actif : des anomalies de gravité, peut être liées à des panaches
mantelliques, sont observées au-dessus de Elysium et de Arsia Mons,
en accord avec la détection, par Mars Express, de coulées de lave
très jeunes sur ces édifices volcaniques.
Tous ces travaux renforcent ainsi l'importance de la prochaine étape
de l'exploration géophysique Martienne et de l'installation progressive
d'un réseau d'observatoires géophysiques (et météorologiques). Nous
ne connaissons en effet encore presque rien des détails des grandes
structures de Mars et de la structure fine du manteau en termes
de discontinuités. En conséquence, la dynamique et la chronologie
de formation et de différenciation de Mars, l'origine de la dichotomie
nord-sud, celle du bombement de Tharsis, l'évolution de la dynamo,
de la convection mantellique et de l'activité volcanique et tectonique
sont bien peu contraintes.
Ravines martiennes suite et peut-être fin ?
Quant aux , la problématique du sujet reste entière bien qu'un
consensus semble se dégager sur l'origine de ce phénomène. Et ce
sont les dernières images acquises par la caméra Hirise de la sonde
Mars reconnaissance orbiter qui apportent un nouvel éclairage sur
l'origine des ravines, ces fameux écoulements vus sur les flancs
de nombreux cratères martiens. Le premier de ces dispositifs a été
découvert en 1997 par la sonde Mars Global Surveyor.
S'il ne fait aucun doute que ces ravines sont formées par quelque
chose de fluide dont l'élément fluidisant est l'eau, tout semble
indiquer qu'il s'agirait une sorte de saumure salée (sulfate). Les
autres théories acceptées font état de paquets de neige, de nappes
phréatiques très peu profondes ( moins de 300 mètres) ou encore
de dioxyde de carbone fluide.
Mais en l'état de nos connaissances, il apparaît aujourd'hui très
peu probable qu'il s'agit d'eau sous forme liquide.
Rappelons brièvement que les ravines martiennes sont de petits dispositifs
en forme de V façonnés par des écoulements (érosion) que l'on aimerait
tant qu'il s'agisse d'eau liquide. La seule chose que l'on soit
certain, c'est que leur formation est toute récente (à l'échelle
géologique de la planète). Précisons également que ces écoulements
prennent leur source sous la surface ce qui signifie qu'ils ne sont
pas provoqués par un épisode venteux important ou encore la chute
de débris agissant en quelque sorte comme un effet boule de neige.
Notez qu'il existe une autre hypothèse pour expliquer leur apparition
les lie à un phénomène d'inclinaison et de chauffage local des parois.
Pour plus d'information nous vous renvoyons à notre article daté
du 18 avril 2006 et qui aborde brièvement cette hypothèse.
Que d'eau
Enfin, les derniers résultats du radar Marsis de Mars Express ont
montré des volumes importants de situés à 3,7 kilomètres sous la calotte polaire sud tandis
que la caméra Hirise de MRO a révélé des indices pour ainsi dire
irréfutables que l'
a coulé le long de fractures dans les roches stratifiées de Candor
Chasma.
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