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02.07.07 |
L'ATV, le
pari technologique de l'Europe |
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Avec le laboratoire scientifique
et le , le (ATV) est une des trois contributions
majeures de l'Europe au programme de la Station spatiale internationale.
Il s'agit d'un véhicule de transport automatique utilisé pour ravitailler
la Station et rehausser son orbite.
L'ATV est le véhicule spatial le plus novateur et le plus complexe
jamais développé et construit en Europe. Il est également le plus
puissant. Autrement dit, son développement doit permettre à l'Europe
d'atteindre un niveau de technologie dans ce domaine jamais approché
et le plus surprenant envoyer l'Europe sur Mars ! Seul bémol, le
manque de volonté politique de l'Europe qui n'a pas cru bon de financer
le développement d'un véhicule entièrement réutilisable. Chaque
ATV finit sa carrière brûlé dans l'atmosphère, au-dessus de l'océan
pacifique après une rentrée destructive contrôlée.
Première mission
Le premier ATV doit être lancé en janvier 2008 par une Ariane 5
ES depuis le port spatial de l'Europe à Kourou. Cette première mission
prévue pour durer 6 mois est la plus exigeante et la plus complexe
des cinq missions d'ATV prévues à ce jour. Du lancement à l'amarrage
à la Station elle demandera environ une quinzaine de jours au lieu
des trois ou cinq jours d'une mission normale, pour permettre aux
ingénieurs d'effectuer une série de tests détaillés en orbite. Il
faut faire la preuve que le vaisseau-ravitailleur est capable d'interrompre
ses manoeuvres de rendez-vous à n'importe quel moment en s'arrêtant,
puis en s'éloignant de la Station. Quant aux objectifs ils sont
au nombre de 4 :
- Rendez-vous orbital avec la Station ;
- Ravitaillement en consommables et fret ;
- Rehausser l'orbite ;
- Rentrée destructive au-dessus de l'océan Pacifique.
L'autre aspect de la mission ATV
Le soutien au sol et dans l'espace de l'ATV sera significatif. En
raison de l'automatisation de toutes les phases de vol de l'ATV,
le système ATV reposera sur :
- Le satellite de la NASA TDRS et la station sol américaine de White
Sands ;
- Le satellite de l'ESA Artemis et la station sol Redu ( de l'ESA) ;
- Plusieurs satellites de la constellation GPS des Etats-Unis ;
- Station au sol russes parce que l'ATV s'amarre à la partie russe
de la Station.
Fenêtres de tir
Enfin détail surprenant, les fenêtres de tir ne seront pas nombreuses
! On pourrait penser que lancer l'ATV serait simple et bien détrompez-vous
! Déterminer une fenêtre de tir relève d'un véritable casse tête.
Plusieurs paramètres sont en prendre à compte.
Les contrôleurs au sol devront composer avec le trafic et la position
de la Station par rapport au Soleil mais également au centre de
contrôle russe.
Cela s'explique par le fait que l'ATV s'amarre à la partie russe
de la Station et que lorsque les panneaux solaires de l'ATV se déploieront,
ils devront faire face aussitôt au Soleil de façon à charger les
batteries du vaisseau et, produire l'énergie nécessaire à son fonctionnement.
Quant au trafic, il s'annonce très soutenu ces prochains mois entre
la Terre et la Station. Si l'on n'y prend pas garde, entre les vols
de navettes, les rotations des capsules Soyouz et le ravitaillement
de la Station par les vaisseaux cargo russes Progress, il existe
des risques de bouchon !
Le point sur le programme
L'ATV se trouve actuellement à l'ESTEC, le centre technique de l'Agence
spatiale européenne pour subir une dernière série d'essais prévu
pour s'achever en juillet 2007 de façon à pouvoir ensuite être livré,
à bord d'un navire spécial depuis Rotterdam jusqu'au port spatial
européen de Kourou. La campagne de vol débutera début août avec
comme objectif son lancement en janvier 2008 par une version d'Ariane
5 équipée d'un étage supérieur à propergols stockables permettant
jusqu'à 2 ré-allumages (Ariane 5 ES).
En route pour Mars
Dernière remarque pour expliquer qu'avec les technologies embarquées
sur l'ATV aussi innovantes que celles utilisées pour le vol automatique,
le rendez-vous orbital ou encore celles utilisées pour le positionnement
du vaisseau ou les manœuvres d'évitement, l'ESA peut s'appuyer dessus
pour les transposer à d'autres applications, comme par exemple une
mission de type retour d'échantillons.
L'ESA vient de jeter les bases d'une mission martienne de retour
d'échantillons martiens (MSR). En raison de sa complexité et de
son coût cette mission ne peut être qu'internationale et sous la
conduite de la NASA, tant il est peut probable qu'une autre agence
soit le leader. L'ESA a clairement signifié que la participation
européenne ne se ferait pas au rabais. Cette participation se situera
à 40 % de la mission, un niveau acceptable pour les Américains.
L'ESA se doit donc d'apporter quelque chose de significatif à MSR.
Bien que projetée aux alentours de 2020, l'ESA se prépare dès aujourd'hui
mais, ne part pas de zéro.
Avec ,
l'Europe apprend la rentrée atmosphérique, en s'appuyant sur les
retombées scientifiques de l'expérience ARD et à se poser sur Mars
en choisissant une configuration dite 'Vented airbag'.
Cette configuration repose sur l'utilisation de boudins gonflables
en forme de tore ou de beignet (doughnut) sous l'engin qui le protégerait
de l'impact contre la surface en absorbant l'énergie du choc, puis
se dégonflerait progressivement. Ce système s'inspire des systèmes
utilisés par les militaires pour larguer des charges lourdes depuis
un avion.
Avec l'ATV, l'Europe apprend le vol et le rendez-vous orbital automatique.
Or, la maîtrise de ces 2 paramètres est la condition sine qua none
à la réussite de la mission MSR
Note
On reviendra plus en détails très prochainement sur ce sujet en
vous dévoilant l'architecture de la mission sur laquelle s'appuie
l'ESA pour pousser plus en avant ce projet.
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L'ATV.
Crédits ESA / S. Corvaja
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Le module de propulsion avec au centre le système d'amarrage
à la Station.
Crédit flashespace
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