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La NASA planche sur l'utilisation d'un
pour désorbiter la Station spatiale internationale en 2016 date
à laquelle l'ISS sera en fin de vie théorique. Initialement, la
NASA prévoyait d'utiliser une navette pour diriger la Station dans
le Pacifique mais le retrait de la flotte de navette en 2010, la
contraint à trouver une solution de rechange. Quant au successeur
des navettes, les capsules Orion, la NASA se fait très discrète
sur leur capacité à désorbiter la Station.
L'ATV européen est le seul véhicule spatial capable de cette poussée.
D'ailleurs il a été conçu pour cela, mais dans l'autre sens. En
effet, il sera notamment utilisé pour relever l'orbite de la Station
de façon à compenser ses pertes régulières d'altitude, un phénomène
normal.
Reste que 2016 est une date toute théorique qui arrange bien la
NASA. Les Américains ont clairement fait savoir leur désengagement
progressif de la Station à partir de 2010. Or, les Chefs des agences
spatiales impliquées dans la construction de la Station ont toujours
dit qu'elle serait utilisée pendant au moins 10 après la fin de
sa construction, prévue en 2010 / 2011. Cela autorise une utilisation
jusqu'en 2020.
Bien que la Station donne des signes de vieillissements qui pour
l'instant ne sont pas de nature à mettre en jeu la sécurité des
équipages, des études sont en cours pour voir comment utiliser la
Station au-delà de 2020. On imagine mal les Russes et les Européens
abandonnés l'ISS si cette dernière fonctionne de façon nominale.
Si les Russes projettent l'envoi de nouveaux modules, il est plus
vraisemblable que cette extension de mission passera par le remplacement
ou la modernisation des systèmes de contrôles de la Station ou de
soutien vie les plus usagers, ceux qui montrent des signes évidents
de vieillissement et ceux dont la durée de vie théorique a été dépassée.
S'il est trop tôt de parler de plonger la Station dans le Pacifique,
le plus gros aura brûlé dans l'atmosphère, il est néanmoins opportun
de se poser la question de savoir qui le fera. Si l'ATV est choisi,
cela peut poser un problème a l'ESA qui en l'état prévoit 5 missions
ATV (2008, 2010, 2011, 2012 et 2013) avec une option pour la construction
de 2 autres véhicules de transfert.
Autrement dit, si le dernier ATV est lancé en 2013, voire 2015 dans
le cas où 2 autres sont commandés à EADS Astrium, le problème peut
se poser si l'on décide d'en construire un dernier en 2020. Il peut
être très coûteux de remettre en route la chaîne de fabrication,
voire très difficile d'un point de vue technique.
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