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A quelques jours du lancement de Phoenix, retour sur cette nouvelle
mission martienne de la NASA dans un article qui complète le précédent
consacré à la mission et mis en ligne le 25 juin.
Phoenix est un lander qui se posera à proximité de la calotte
polaire Nord, dans la région de Vastitas Borealis où de vastes
stocks de glace ont été détectés juste au-dessous de la surface.
Il s'agit d'une plaine, apparemment dépourvue de blocs rocheux
(ce que souhaite la NASA pour un atterrissage sans problème) et
dont la température avoisine les -100 °C.
Cette mission s'inscrit dans la stratégie de la NASA qui vise
à faire de l'eau l'élément central de l'exploration robotique
de Mars (following water). Cette mission se différencie et complète
celle des 2 rovers MER qui sont encore en activité sur Mars. Spirit
et Opportunity étudient également le passé aquatique de l'eau
mais en explorant les roches, les cratères, les monticules de
matières rocheuses et autres petites collines autres autour de
leur site d'atterrissage.
Phoenix abordera l'eau sous un angle complètement différent. En
ne bougeant pas de sa position d'atterrissage, il tentera pour
la première fois de toucher et d'analyser l'eau de Mars sous forme
de glace que l'on pense présente sous la surface du site d'atterrissage.
Pour cela, Phoenix utilisera la suite d'instruments la plus avancés
jamais posés sur Mars qui doit lui permettre de déterminer si
cette eau est (ou a été) propice au développement d'une forme
de vie primitive sous la forme de microbes en déterminant le potentiel
d'habitabilité du sol du pôle nord martien, c'est à dire son aptitude
à conserver des formes de vie fossiles, ou à héberger des microorganismes
dormants, qui n'attendraient qu'un dégel pour se réveiller (par
exemple lors du basculement des pôles vers le soleil).
Partant de là, Phoenix devrait déterminer sa composition chimique,
ses propriétés physiques, et essayer de nous dire quelque chose
à propos de l'histoire de l'eau sur Mars ce qui doit nous permettre
de mieux comprendre comment l'eau liquide a modifiè la chimie
du sol.
Mais ce que les scientifiques attendent le plus de Phoenix, c'est
la détection de composés organiques complexes sans que l'on soit
par la suite capable de dire s'il s'agit d'ADN ou de protéines.
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