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Six mois après le survol de Mercure par la sonde Messenger, les
scientifiques redécouvrent Mercure, la planète la plus proche du
Soleil. Ce passage a apporté des informations importantes sur l'histoire
et l'environnement actuel de la planète.
Notez que ce survol est le premier des trois avant que la sonde
s'insère en orbite autour de Mercure, le 18 mars 2011. le prochain
survol est prévu le 6 octobre 2008.
Cette mission marque la seconde visite jamais effectuée auprès de
Mercure et la première depuis la mission Mariner 10 au milieu des
années 1970. Par rapport à Mariner 10, la sonde a non seulement
déjà donné une vue plus rapprochée de Mercure mais aussi dévoilé
20 pour cent de plus de sa surface. Des informations nouvelles ont
ainsi été recueillies sur sa surface, son atmosphère ainsi que son
champ magnétique
On remarquera notamment que certains aspects de la surface de la
planète dont l'origine était restée controversée depuis la mission
Mariner 10 semblent maintenant attribuables au volcanisme plutôt
qu'à des collisions. Le bassin d'impact Caloris (1500 km de diamètre)
est par exemple complètement rempli de lave ce qui suggère qu'il
existe de nombreuses sources de magma à l'intérieur de Mercure.
Les chercheurs ont aussi découvert un grand nombre de failles, de
plis et d'autres reliefs qui reflètent ensemble que la planète a
subi une compression globale supérieure d'environ un tiers à ce
qui était prévu. Même si le poids de Mercure est dû pour 60 % au
fer, cet élément est relativement rare à sa surface (par comparaison
avec des terrains similaires connus sur la Lune) et donc probablement
dans sa croûte et son manteau, ce qui est inhabituel par rapport
aux autres planètes du Système Solaire interne. Les scientifiques
n'excluent pas que ce fer soit invisible pour les instruments de
leur sonde parce qu'il serait caché par la composition des roches
de surface. A suivre donc.
Messenger a aussi mesuré en grand détail le champ magnétique de
Mercure et analysé ses effets sur son environnement spatial. Globalement,
ces observations témoignent que Mercure est une planète dynamique
où le noyau, la surface et l'atmosphère externe et les régions de
l'espace situées dans son champ magnétique et en dehors sont fortement
imbriqués.
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