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Les échantillons lunaires rapportés par les astronautes des missions
Apollo montrent tout l'intérêt qu'il y a de rapporter des matériaux
extraterrestres sur Terre. 40 ans plus tard, ils sont toujours
analysés mais avec des instruments qui n'existaient pas au siècle
dernier de sorte que l'on continu d'apprendre.
Le cas de Mars
C'est pourquoi, les principales Agences spatiales se doivent de
rapporter des . Les étudier in-situ c'est bien mais on peut le faire
seulement avec les instruments envoyés sur place. Ils répondent
à un cahier des charges très précis en termes de puissance, de
masse de taille et de fiabilité ce qui limite d'autant leur capacité.
Enfin, plusieurs années séparent le début de leur développement
de leur lancement de sorte qu'il n'est pas rare d'envoyer sur
Mars des instruments dont on sait pertinemment qu'ils sont moins
performants que ceux à terre similaires mais plus récents.
Cela ne remet évidemment pas en cause les missions robotiques
mais freine les avancées scientifiques. Rapporter des échantillons
martiens sera compliqué et cher. Bien choisis, le retour scientifique
sera considérable sur la durée. Nos connaissances de la planète
s'étofferont à mesure que l'on développera de nouveaux instruments.
Et qu'importe qu'une ou deux décennies séparent chaque nouvel
instrument. Les échantillons seront toujours là et jamais on pourra
envoyer sur place un laboratoire terrestre.
Echantillons lunaires
Le programme Apollo a permis de rapporter sur Terre environ 380
kilogrammes d'échantillons lunaires. Armstrong et Aldrin, les
deux premiers hommes à marcher sur la Lune ont rapporté 21 kilos
de roches lunaires. Parmi les roches rapportées sur Terre on citera
celle que les journalistes ont nommé la roche de la Genèse. Ce
morceau de 270 grammes du manteau originaire de la lune était
âgé de 4,1 milliards d'années (à plus ou moins 100 millions d'années).
Ce n'était pas l'échantillon lunaire le plus vieux rapportés sur
Terre. C'est lors de la mission Apollo 15 que les astronautes
ont amené sur Terre de l'olivine pure, datée à 4,5 milliards d'années.
L'étude de ces roches, notamment de leur composition chimique,
a fourni des informations significatives sur l'histoire de la
Lune et, partant de là, sur la Terre et le Système Solaire. L'absence
d'atmosphère à permis de mieux comprendre l'histoire et le rôle
du rayonnement solaire et cosmique.
Cette absence d'atmosphère signifie que tout ce qui tombe sur
la Lune, que ce soit des matériaux 'extralunaires' ou des particules
cosmiques, n'est pas altéré par des gaz atmosphériques, comme
c'est le cas sur Terre. Les échantillons de la surface lunaire
contiennent donc des informations qui n'existent pas sur Terre.
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La question de la vie terrestre
Sur cette question la Lune peut continuer de nous en apprendre
beaucoup ! Il suffit de regarder sa surface pour comprendre qu'elle
a été impactée par un très grand nombre de météorites de toutes
tailles. Cela c'est produit également sur Terre, il y a quelque
3,9 milliards d'années. Or, sur notre planète, il n'est pas possible
de voir les effets de ce bombardement. Les traces laissées à cette
époque ont complètement été effacées par l'activité tectonique,
basaltiques et volcanique de la jeune Terre.
Cette période de l'histoire est capitale car elle correspond à
l'avènement de la vie sur Terre. Les scientifiques veulent savoir
si les réponses se trouvent dans les météorites lunaires, dont
quelques unes peuvent se cacher parmi les 380 kg de roches et
poussières des missions Apollo.
Lorsque les Etats-Unis débarqueront de nouveau sur la Lune, vers
2020, un des premiers objectifs sera de découvrir et rapporter
sur Terre ces météorites.
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