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La volonté américaine de reconquérir la Lune est forte mais le contexte économique complique la tâche de la NASA qui emble marquer le pas dans le développement du système de transport spatial qui doit remplacer la navette vers 2015. Cela dit, les Etats-Unis ont bel et bien l'intention de reconquérir la Lune pour s'y installer de façon durable, poussés par les ambitions chinoises et européennes dans ce domaine.
Finalement, qu'importe que cela se fasse en 2020 ou plus tard, l'essentiel c'est que l'homme réussisse à voyager dans l'espace d'autant plus que les enjeux industriels, économiques et stratégiques sont très importants.
Reste que la colonisation de la Lune sera grandement facilitée par la présence d'eau sous une forme ou une autre. À partir de l'eau, on peut obtenir de l'oxygène et de l'hydrogène, 2 éléments importants qui permettent d'envisager une certaine autonomie. Cependant, si de tels réservoirs existent, il ne sera pas simple d'y accéder et encore moins de les utiliser. On s'attend à ce qu'ils se situent au fond de cratères constamment à l'ombre du Soleil sous la forme d'un mélange de poussières et de glace d'eau.
Jusqu'à présent, on n'a détecté sur la Lune que des traces de deutérium (H3) ce qui suggérait que de l'eau gelée aurait pu rester sous forme de glace au fond de cratères restés en permanence dans l'ombre (essentiellement dans les zones polaires). Cette eau aurait été apportée par les météorites qui ont bombardé la Lune juste après sa formation et qui la bombardent encore dans une moindre mesure.
La question de l'eau
C'est en 1996 que les premiers indices suggérant la présence d'eau,
sous forme de glace, ont été réunis par les astronomes. La sonde
Clementine a révélé l'existence de traces de glace sur les parois
d'un cratère situé au pôle sud de la Lune et 2 ans plus tard Lunar
Prospector détectait suffisamment d'hydrogène pour en déduire
qu'il y avait de la glace d'eau sur la Lune concentrée aux deux
pôles, principalement localisée au fond des cratères, où les rayons
solaires ne pénètrent jamais et les températures ne dépassent
pas les -40°Celsius. Pour la NASA cet énorme réservoir d'eau douce
devait faciliter l'implantation d'une colonie lunaire.
Cependant, le radiotélescope d'Arecibo n'a pas pu confirmer cette dernière découverte (observation dans la longueur d'onde de 22 cm). Autrement dit, on n'a jamais eu de preuve directe d'existence de glace à la surface, ou dans les roches. Lorsque des sondes se sont écrasées sur la Lune comme Lunarsat, Clementine ou SMART-1, les scientifiques espéraient voir depuis la Terre un panache dont l'analyse spectrale nous aurait renseigné sur sa teneur en eau. Les résultats ont tous été négatifs.
Malheureusement, les observations les plus récentes faites par la sonde lunaire Selene (JAXA) tendent également à montrer que les régions choisies par la NASA pour installer des bases lunaires (notamment le cratère Shackleton) ne contiennent pas de glace d'eau !
On devrait être définitivement fixé sur cette question avec la
, lancée en même temps que LRO en juin 2009. Cette mission
prévoit d'impacter la Lune par 2 fois de façon à observer et analyser
le cratère d'impact formé et également les éjectas de matière
projetés dans l'espace et déterminer la présence d'eau. C'est
pourquoi, pour compléter les résultats de Kaguya et préparer cette
mission une carte de la Lune a été réalisée par radar avec une
résolution de 40 m !
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