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La NASA vient de réactiver ,
un observatoire spatial fonctionnant dans la partie submillimétrique
du spectre électromagnétique, c'est-à-dire entre l'infrarouge et
la radio. Celui-ci avait été mis en hibernation il y a 11 mois après
plus de 5 années d'activité opérationnelle pleinement réussie d'étude
de la composition chimique des nébuleuses de la Voie Lactée, ces
immenses nuages de gaz et de poussières interstellaires identiques
à celui qui a donné naissance à notre Système Solaire et dans lesquels
continuent à se former étoiles et planètes.
Swas (lancé en decembre 1998) pour Submillimeter wave astronomy
satellite a été réactivé dans le cadre de la campagne d'observation
de l'impact contre la comète et fonctionnera jusqu'à la fin août 2005. C'est sa
capacité à détecter des
traces d'eau qui a convaincu la NASA du bien fondé de son utilisation.
Mais ce n'est pas tout. Son champ visuel lui permet d'observer de
façon continue le noyau de la comète mais également la coma qui
l'entoure et sa position dans l'espace autorise des observations
ininterrompues.
Swas doit observer la formation du cratère et des éjectas. Il devrait
être capable de mesurer l'abondance des molécules d'eau dispersées
dans les éjectas, des débris de la surface de la comète composés
de glace et de poussière, consécutifs à la formation du cratère.
Il mesurera également les modifications du taux de production de
l'eau pendant et après l'impact. Ces données aideront à mieux comprendre
la nature du noyau de la comète , notamment ses caractéristiques
chimiques.
Les comètes sont faites de glace et de roche de sorte que l'eau
est la molécule la plus abondante à se disperser dans le milieu
interplanétaire lorsque la comète se sublime. Les autres matériaux
s'évaporant du noyau sont évalués relativement à la quantité d'eau
émise.
Note
9P/Tempel-1éjecte environ 330 kg d'eau par seconde dans l'espace,
ce qui est somme toute assez peu pour une comète. C'est justement
cette caractéristique qui a décidé les concepteurs de la mission
Deep Impact à choisir la comète Tempel-1 parce que le la sonde avait
bien plus de chance de survivre au survol de la comète (par rapport
à une comète dégageant de plus grandes quantités de glace.).
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