27.06.06 |
La fin de
la mission de Smart-1 approche |
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Cela fait déjà plus de 16 mois que le petit démonstrateur de technologie,
de l'Agence spatiale européenne tourne autour de la Lune avec le
succès que l'on sait. La fin de sa mission est prévue en septembre
2006. Smart-1 est la première mission du programme SMART (petites
missions de recherche sur des technologies de pointe).
La mission Smart-1 a été conçue pour répondre à deux grands objectifs.
Le premier est purement technologique : démontrer et tester de nouvelles
techniques spatiales qui seront utilisées par les futures missions
interplanétaires d'exploration. Le deuxième est scientifique, axé
sur l'étude de la Lune.
Démonstration technique
Les activités de démonstration ont porté sur l'utilisation en vol
d'un moteur ionique européen utilisant la propulsion hélioélectrique
comme principal mode de propulsion et sur des techniques nouvelles
conçues pour des systèmes de navigation autonomes.
Le moteur a été testé de façon originale. Après un lancement réussi
le 27 septembre 2003, la sonde a parcouru une trajectoire en spirale
et décrit des boucles de plus en plus larges autour de la Terre
jusqu'à sa capture finale par la gravité lunaire et à sa mise en
orbite autour de la Lune, qui s'est produite en novembre 2004. Cette
trajectoire atypique de 13 mois a été mise à profit pour valider
en vol le moteur hélioélectrique de Smart-1.
L'expérience OBAN a consisté à tester sur des ordinateurs au sol
un logiciel de navigation permettant de déterminer la position et
la vitesse exactes du satellite en utilisant, à titre de référence,
des images d'objets célestes prises par la caméra AMIE embarquée
sur Smart-1. Lorsqu'elle sera appliquée à de futures missions, les
véhicules spatiaux seront à même de calculer de façon totalement
autonome leur position et leur vitesse de déplacement dans l'espace,
limitant ainsi les interventions des équipes de contrôle au sol.
Quant aux expériences KaTE et RSIS, elles ont permis des essais
de communication dans l'espace lointain, de façon à tester des transmissions
radio à des fréquences beaucoup plus élevées que les fréquences
radio traditionnelles. Ce type de transmission permettra aux futurs
satellites d'envoyer des volumes toujours plus importants de données
scientifiques. L'expérience de liaison laser avait, quant à elle,
pour objectif d'examiner s'il est possible de pointer un faisceau
laser depuis la Terre sur une sonde parcourant des distances analogues
à celles d'un voyage dans l'espace lointain, et de répondre ainsi
aux besoins de télécommunication des futures missions.
Premier bilan scientifique
Enfin, Smart-1 embarque des instruments pour un programme d'observations
scientifiques qui a permis d'obtenir les vues les plus précises
de la surface lunaire. Ainsi, la caméra de Smart-1 a fourni des
images lunaires en couleurs nettement plus fines que celles de Clementine.
Elles ont permis la création d'images stéréo et de cartes topographiques
très précises.
Smart-1 a également observé la Lune à l'aide d'un spectromètre infrarouge,
et réaliser une radiographie en rayons de X de la plupart des régions
lunaires, il a fourni des informations sur la distribution et les
caractéristiques des minéraux lunaires, de sorte que l'on connaît
bien mieux aujourd'hui la composition de la surface. Il a brillamment
complété les données de Lunar Prospector. On lui doit la première
détection directe de Calcium et de magnésium
Il a mesuré les changements de composition des crêtes centrales
des cratères, des plaines volcaniques et des bassins d'impact géants.
La caméra a étudié des cratères d'impact, des dispositifs volcaniques
et des coulées de lave, et a examiné les régions polaires.
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Smart-1 dans le du Centre spatial de Kourou, avant son intégration
dans le lanceur Ariane 5
Crédits ESA / CNES / Arianespace & photo Optique
Vidéo du CSG
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(28.06.06)
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