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En 2005, nous avons quitté le responsable de la division spatiale
de l'avionneur
sur une note mitigée. Ajourd'hui, cette même personne se dit bien
plus optimiste du fait de la signature de contrats confidentiels.
Confidentiels dans le sens ou le donneur d'ordre ne souhaite pas
se faire connaîre. Ces contrats permettent de faire de la R & D
innovante de façon à explorer des solutions inovantes ou moderniser
des technologies existantes dans l'optique d'un système de transport
spatial réactif et flexible.
VEHRA pour Hypersonnique réutilsable aéroporté
Ce projet connu sous le nom de VEHRA pour Hypersonnique réutilsable
aéroporté repose sur l'utilisation d'un engin réutilisable lanceur
de satellite de petite taille. Lancé sur le dos d'un airbus ou de
tout autre avion civil, VEHRA se détache de son avion porteur dès
8 km d'altitude pour atteindre 160 km propulsé par son propre moteur
d'où est largué la charge utile après ouverture de la soute de l'engin.
Le satellite utilisant alors son système de propulsion pour s'insérer
sur son orbite définitive.
A la fin de sa mission, VEHRA retourne se poser sur la piste d'où
il a décollé mais a la possibilité de poser ailleurs. L'intérêt
de cet engin est double. D'une part il peut être mis en oeuvre rapidement,
ne nécessitant pas de logistique importante et ces périodes de maintenance
seront peu longues et guères lourdes. D 'autre part, sa flexibilité
lui permet de faire face à des crises d'urgence, comme des problèmes
environnementaux, des déplacements importants de population du fait
de guerres civiles ou de conflits armés et d'être projeté sur n'importe
quelque théatre d'opération de façon à lancer à toutes charges utiles
nécessaires pour faire face à ce type de scénario.
Les cas de figure décrits ci-dessus sont des cas extrêmes. Mais,
ne l'oublions pas, Dassault est avant tout un acteur majeur dans
le militaire.
Toutefois, VEHRA vise avant tout le segment du marché du lancement
commercial qu'occupent les missiles russes reconvertis en lanceur
et le Pegasus d'Orbital Sciences Corp. Au terme de son développement,
une version lourde est prévue pour lancer jusqu'à 7 tonnes en orbite
basse.
Véhicules aérospatiaux
VEHRA n'est pas le seul projet de ce type en cours d'étude chez
Dassault. D'autres projets plus avancés soutiennent également l'activité
de la société. On citera les projets FLEX et PRE-X.
PRE-X est un projet à l'initiative du CNES et d'EADS Astrium qui
prévoit d'explorer l'aérothermo-dynamique lors de la phase de rentrée
d'un engin réutilisable au travers de nouvelles technlogies et solutions
novatrices et de valider certains matériaux à même d'être utilisés
plus tard de façon opérationnelle.
Un premier vol d'essai est prévu en 2009 et s'apparentera à une
rentrée contrôlée. Du moins l'engin en aura les moyens.
Quant à FLEX, il s'inscrit dans la reflexion
insuflée par le CNES et la Russie qui vise à préparer l'après Ariane-5.
Dassault travaille sur un banc d'essai pour tester des technologies
inovantes pour un lanceur futur. Bien qu'aucune configuration émerge
aujourd'hui, on se dirige clairement vers un lanceur partiellement
réutilisable.
FLEX préfigure en rien un lanceur du futur. Au mieux, il préfigure
un étage réutilisable capable d'insérer sur orbite basse une charge
utile de quelques 150 kg.
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