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le programme scientifique à long terme d'exploration du Système
Solaire de l'Agence spatiale européenne souffre de n'être que facultatif
de sorte que les objectifs énoncés lors de sa création s'avèrent
aujourd'hui impossibles à tenir. Au mieux, ils seront décalés dans
le temps de 5 à 10 ans.
En 2002, l'ESA projetait quelques missions précurseurs d'une grande
mission de retour d'échantillons martiens (2009 / 2015), d'installer
un avant-poste martien, avec des robots et souhaitait une expédition
habitée sur la Lune (2015 / 2025) avant de finalement poser un équipage
sur Mars d'ici à 2030.
En 2007, on s'aperçoit que les Russes s'apprêtent à lancer une sonde
de retour d'échantillons sur Phobos (
en 2009) que les Etats-Unis mettent sur pied un ambitieux programme
d'exploration humaine du Système Solaire et que la Chine lorgne
également du côté de la Lune, avec quelques difficultés tout de
même.
Retour d'échantillons martiens
Consciente que cette mission se fera dans le cadre d'un partenariat
internationale l'ESA veut être le leader, voire le partenaire majeur
des Etats-Unis. Pour cela, l'ESA se doit donc de développer des
technologies dites capacitantes, novatrices, voire de rupture au
risque de se voir reléguée au second plan. Avec ExoMars, l'ESA franchi
une étape significative car, l'Europe apprend à entrer dans l'atmosphère
martienne et se poser sur la surface. Ne l'oublions pas, les américains
qui maîtrisent assez bien ces technologies, ne les partagent pas.
ExoMars
ExoMars, c'est la bonne nouvelle du Salon du Bourget. En effet,
c'est la version lourde de la mission qui a été décidée. Cette proposition
devrait ravir les scientifiques. Elle propose d'embarquer sur le
rover les 16,5 kg du Pasteur Payload Package et les 30 kg du Paquet
Geophysique dont le fameux sismomètre martien de l'Institut de Physique
du Globe de Paris. Pour l'atterrissage, c'est la configuration vented
airbag qui a été choisie. Quant au lanceur, il n'a pas encore été
choisi, le choix se fera plus tard entre une Ariane 5 et un Proton
russe.
La seule incertitude concerne le carrier, le module utilisé pour
le voyage entre la Terre et Mars. Il n'est pas exclu que ce module
soit utilisé comme orbiter et embarque une suite d'instruments dont
un relais de communication de façon à s'affranchir de l'utilisation
d'un des orbiters de la NASA pour le relayer les com entre Mars
et la Terre (et inversement). Notez que tous les orbiters de la
NASA ont la capacité de relayer les données vers la Terre. En 2013,
la NASA projette le lancement en 2013 d'un orbiter dédié aux communications
entre Mars et la Terre (mission Scout).
L'Homme sur Mars
L'objectif d'Aurora reste et restera l'envoi d'homme sur Mars mais
pas avant 2035. Bien qu'aucune mission de ce type ne soit en cours
de développement, tous les aspects de la mission sont à l'étude
de sorte qu'il n'est pas exclu que dans l'avenir de petits démonstrateurs,
voire des missions dédiées explorent et valident certains choix
(voyage aller et retour / vie et travail sur Mars).
Une meilleure connaissance de la planète sera nécessaire avant d'envisager
de poser un équipage. Il s'agira de déterminer le degré de l'hostilité
de la planète pour l'homme et de mettre en place des protocoles
rigoureux visant à éviter la pollution du site d'atterrissage et
toute contamination des organismes martiens qu'ils soient endormis
ou vivants. Si tant est ils existent.
Transport spatial
Le programme Aurora aborde également l'aspect du transport spatial
habité et planche sur la définition du Crew Space Transportation
Systeme (CSTS) avec la JAXA et Roscosmos. Ce système de transport
d'équipage sera utilisé pour les opérations en orbite basse, comme
les opérations de desserte de la Station spatiale internationale,
mais qui serait aussi utilisable pour l'exploration de la Lune et
au-delà. Le lanceur utilisé serait une Soyouz améliorée.
Cette étude à été conçue comme une base stratégique pour sécuriser
l'accès à l'espace et offrir une alternative au vaisseau ,
le successeur de la navette spatiale qui sera développé sans la
participation de partenaires étrangers. Une décision sur la suite
a donné à ce programme sera prise fin 2008, lors de la ministérielle
de l'ESA. S'il elle est favorable au projet CSTS, les Russes ont
fait savoir qu'il abandonnerait vraisemblablement
au profit de ce concept.
Lune
La Lune est également un des objectifs de l'Agence spatiale européenne.
Parler de colonisation de la Lune serait exagéré, mais les activités
de recherche dans lesquelles est engagée l'ESA sont de nature à
soutenir la présence humaine sur la Lune dans l'optique de s'inscrire
dans des projets de la NASA. L'ESA finance donc des activités de
recherche liées à des niches technologiques comme par exemple le
support vie, le recyclage ou encore l'utilisation des ressources
lunaires (SRU).
Concepts avancés
Quelques concepts de missions avancés sont en cours de définition.
Ces missions NEXT visent avant tout des astéroïdes (retour d'échantillons)
et la Lune.
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