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Anciens astronautes français et futurs postulants au métier se sont
rencontrés en mai à la Cité de l’Espace à Toulouse. Alors que l’ESA
démarre une nouvelle campagne de recrutement de spationautes, Jean-Pierre
Haigneré et Jean-Jacques Favier étaient venus dispenser leurs conseils
à tous ceux qui rêvent un jour d’aller sur Mars…
Quatre. Ils ne seront que quatre Européens à pouvoir voler dans
l’Espace, à l’issue de la nouvelle campagne de recrutement d’astronautes,
qui a débuté le 19 mai au sein des 17 pays européens membres de
l’ESA. « Peut-être y aura-t-il un Français parmi eux… »,
ont lancé, en signe d’encouragement, Jean-Pierre Haigneré et Jean-Jacques
Favier, deux anciens astronautes français, sélectionnés lors de
la campagne de 1985. Ils étaient venus soutenir les postulants lors
d’une conférence à la Cité de l’Espace, à Toulouse, le 14 mai dernier.
Ils ont eu à répondre à de nombreuses questions. 20 000 candidatures
sont attendues lors de la première étape, celle de la pré-inscription
en ligne. C’est dire si la compétition sera rude ! Jean Coisne,
responsable de la communication au Centre européen des astronautes
(EAC) à Cologne, était également présent à Toulouse. Il a détaillé
le processus de sélection, qui va durer près d’un an, enchaînant
tests psychologiques et examens médicaux.
Parmi les aptitudes requises pour faire un bon astronaute, il a
souligné « l’absence d’angoisse, l’attrait pour la nouveauté
et l’inconnu, la curiosité envers les autres cultures et l’ouverture
aux autres ». Outre l'attrait pour les sciences et la technologie,
« la personnalité du candidat compte beaucoup, a-t-il ajouté.
Un astronaute doit avoir la capacité de mener simultanément de multiples
tâches ». Jean-Jacques Haigneré a confirmé que le métier
« demande de savoir développer d’énormes compétences, très
diverses, qui vont de la maîtrise du russe à l’apprentissage de
techniques médicales ».
D’ailleurs pour son homologue, Jean-Jacques Favier, l’une des richesses
du métier d’astronaute est sa multidisciplinarité. « C’est
une expérience unique pour un chercheur que de pouvoir poursuivre
ses expérimentations dans l’espace, a-t-il expliqué. On en aime
encore plus la vie sur Terre ! »
Serez-vous le prochain Français à voler dans l’espace ?
Camille en est persuadée. Pour cette thésarde en biologie, devenir
astronaute est un rêve de toujours. Elle n’a que 22 ans mais veut
tout de même tenter sa chance. Comme l’a souligné Jean Coisne, tous
les profils seront examinés, même si la tranche d'âge ciblée pour
cette sélection est plutôt celle des 27-37 ans, c’est-à-dire des
hommes et de femmes très diplômés et avec au moins trois ans d’expérience
professionnelle.
« Mais il faut savoir se vendre et ne pas se sous-estimer
», a précisé Jean-Pierre Haigneré, qui a rappelé l’importance
de soigner sa candidature et ne surtout pas négliger le dossier
préliminaire.
Autre candidat toulousain, Jean-Michel, 27 ans, est pilote dans
l’aviation civile. Il explique avoir « tout fait pour que
son parcours colle à son rêve ». Depuis tout petit, il se
voit la tête dans les étoiles. Tout comme Eloïse, sept ans et demi,
venue rencontrer ses héros à la Cité de l’Espace. Même s’il lui
faudra patienter encore un peu, elle le dit avec des étoiles plein
les yeux : « la prochaine Française, ce sera moi !
»
Pré-inscription en ligne, jusqu’au 15 juin :
© Agence spatiale européenne
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