|
Si l'on part du constat que nous ne sommes pas seuls, la recherche
d'extraterrestres n'est pas une mince affaire tout simplement parce
que l'Univers est si vaste que l'on ne sait pas où chercher.
Pour détecter des signaux extraterrestres depuis la Terre, il suffit
en principe de regarder ou d'écouter vers une étoile dont on suppose
qu'elle pourrait abriter une planète habitée de façon à capter des
signaux radio artificiels avec les radiotélescopes ou des impulsions
lasers avec des télescopes optiques équipés de photomultiplicateurs
très rapides.
Les premiers programmes spécifiquement dédié à ce type de recherche
ont été mis en place dès la fin des années 50 mais n'on pas donné
les résultats escomptés essentiellement parce que l'on ne sait pas
où chercher !
Le premier programme a été lancé en 1959 aux Etats-Unis. Intitulé
SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence) il vise encore aujourd'hui
à chercher des signaux 'intelligents' électromagnétiques (ondes
radio ou lumière visible) envoyés vers le Soleil et la Terre par
une civilisation extraterrestre.
Bien que d'autres techniques existent, comme celle des transits
qui consiste à déceler l'ombre d'un objet en orbite autour d'une
autre étoile que le Soleil (des structures artificielles dans le
cas qui nous intéresse), les observateurs se heurtent toujours au
même problème : Où chercher ?
S'il ne fait guère de doute que la vie est très répandue dans la
Galaxie, l'émergence de civilisations technologiquement avancées
pourrait être relativement rare et vraisemblablement très éloignées
les unes des autres.
Pour s'affranchir de ces 'contraintes', une équipe de scientifiques
sous la direction d'astronomes du SETI et de l'Université Johns
Hopkins a pris le problème sous un autre angle en proposant de rechercher
les seules civilisations avancées qui ont décidé de se faire connaître
en envoyant des signaux un peu partout dans l'Univers pour se faire
connaître.
Explications
Ils vont chercher autour de l'écliptique, le grand cercle sur la
sphère céleste représentant la trajectoire annuelle du soleil vue
de la Terre. S'il existe des civilisations extraterrestres qui se
trouvent à quelques degrés de l'écliptique, elles peuvent facilement
détecter chaque année le passage de la Terre devant le Soleil et
donc déterminer son habitabilité et l'existence d'une forme de vie
à sa surface.
Mieux encore, si elles décident de se faire connaître en envoyant
des signaux vers la Terre, ces chercheurs proposent d'utiliser notamment
le radiotélescope Allen, en voie d'achèvement et partiellement opérationnel,
pour les capter.
Dans un premier temps, les observations se focaliseront sur les
constellations du Taureau et du Sagittaire.
Cette stratégie devrait améliorer sensiblement les chances de détection
au même titre que la recherche d'une aiguille dans une botte de
foin est plus facile si l'on approximativement sait où elle se trouve.
Allen Telescope Array
Ce réseau d'antennes, baptisé du nom de son donateur
le plus généreux, Paul G. Allen (co-fondateur de Microsoft)
est opéré par la SETI, un Institut qui recherche dans
l'espace des signaux d'origine extra-terrestre.
Répartis sur une surface d'environ 1 km de diamètre,
il compte actuellement 42 antennes de 6,1 mètres de diamètre
et en aura au total 350, capables d'ausculter 1 million de systèmes
solaires par an, dans l'espoir de découvrir une forme de
vie extra-terrestre intelligente.
Sa capacité d'observation sera équivalente à
un télescope de 100 m de diamètre. Il sera alors un
des instruments les plus grands au monde et augmentera sensiblement
les capacités de recherche de la SETI. Bien que l'objectif
principal reste la recherche de vie avancée,
sera également utilisé pour étudier des trous
noirs, des supernovas et d'autres "objets astronomiques exotiques".
Articles connexes
(13.06.08)
(23.03.07)
(12.10.07)
(17.09.07)
(03.09.07)
(28.06.07)
(29.07.07)
(18.09.06)
(07.04.06)
(07.04.06)
(03.03.06)
(07.12.05)
(12.10.05)
(29.11.04)
(29.11.04)
(29.11.04)
(29.11.04)
|