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La NASA a confirmé que Phoenix a bel et bien découvert de la glace
d'eau dans la petite tranchée creusée par le bras robotique du lander.
Cependant, cette découverte n'a rien d'exceptionnelle. On sait sa
présence sur Mars depuis longtemps mais, c'est la première fois
que l'on est en mesure de l'analyser in situ. Mais, ce ne sera pas
chose facile.
Les faits
Tout débute la semaine dernière lorsque le bras robotique du lander
creuse une petite tranchée de quelques centimètres de profondeur
et met à nu du matériau blanc et brillant. Quatre jours après avoir
été photographiés, certains morceaux de ce matériau n'étaient plus
visibles.
L'explication la plus plausible est qu'ils se sont tout simplement
sublimés après leur exposition au Soleil, passant de l'état gelé
à celui gazeux. En effet, sur Mars, les températures sont trop basses
pour que l'eau à l'état liquide existe. Initialement, certains scientifiques
pensaient que cette matière était du sel. Or, le sel
ne peut fondre.
A proprement parler, la NASA n'a toujours pas la preuve directe
que la glace d'eau affleure la surface tout simplement parce que
le bras robotique rencontre les plus grandes difficultés pour introduire
les échantillons de surface qu'il ramasse dans le système d'analyse
du lander. Cela explique pourquoi la glace vue sur les photos a
eu le temps de se sublimer et qu'il n'a donc pas été possible de
procéder à des analyses. Ce n'est que partie remise.
Prochaine étape
Un des objectifs de la mission Phoenix est de déterminer si la planète
Mars est habitable ou l'a été dans son passé. La présence avérée
de glace d'eau n'est donc qu'une étape pour les scientifiques. L'eau
étant un ingrédient essentiel pour la vie, cette région arctique
a peut-être été habitable à un certain moment. C'est un très bon
point de départ en vue de découvrir d'éventuelles molécules organiques,
voire des signes de vie fossile.
L'autre aspect de cette découverte concerne le passé climatique
de cette région. Si l'eau a coulé sur Mars, elle a laissé son empreinte
sur les minéraux environnants et des impuretés détectées dans la
glace peuvent donc en dire long sur l'histoire climatique de cette
région et par statistique de la planète dans son ensemble.
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