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Bientôt 4 mois que l' est intégré à la Station et, le moins que l'on puisse
dire, c'est que son utilisation dépasse de beaucoup ce pourquoi
il a été conçu. Les astronautes l'adorent, la NASA, pourtant si
critique, salue la performance européenne et, en concertation avec
l'Agence spatiale européenne a décidé de prolonger sa mission de
quelques semaines.
Le décrochage et la destruction dans l'atmosphère terrestre sont
maintenant prévus en septembre.
Véritable élément d'infrastructure de la Station spatiale, l'ATV
ne sert pas seulement à rehausser l'orbite de la Station et à la
ravitailler. Avec un volume de 48 mètres cubes l'équipage l'a très
vite squatté. Les astronautes l'utilisent comme salle de bain pour
que l'humidité n'aille pas ailleurs d'autant qu'un de ses réservoirs
vides à été utilisé pour condenser l'humidité de la Station et récupérer
ainsi 110 litres d'eau ! Ils s'en servent également comme chambre
à coucher car c'est très certainement l'endroit de la Station le
moins bruyant.
Enfin, il a été utilisé par Yi So-yeon, la première astronaute sud-coréenne,
pour réaliser des expériences en nanotechnologies durant ses onze
jours de voyage (avril 2008).
Après avoir rehaussé l'orbite de la Station une première fois fin
avril, il a de nouveau été mis à contribution pour pousser la Station
après l'intégration des 2 modules japonais du laboratoire scientifique
Kibo qui ont alourdi la structure de plus de 20 tonnes.
Ministérielle de novembre 2008
Pour l'Agence spatiale européenne ce succès technique qui se transforme
en succès d'estime tombe à pic à quelques mois de la Session du
Conseil de l'ESA au niveau ministériel qui doit se tenir à la fin
de l'année et qui verra les ministres en charge des affaires spatiales
des Etats membres décider des orientations futures de l'Agence.
Dans le cas d'une , qui ne fait plus aucun doute, cela tombe surtout à
pic pour les industriels européens qui font déjà du lobbying auprès
de leur délégué respectif pour pousser leurs projets. On pense aux
2 poids lourds du secteur,
et .
Position française
Notez que la position française, qui se décide souvent au CNES,
est difficile à décrypter tout simplement parce que des entreprises
françaises sont présentes au capital de ces 2 groupes. Une réponse
aux questions suivantes devraient nous éclairer mais gardez à l'esprit
que si les responsables de l'Agence et les industriels sont pragmatiques
les responsables politiques européens ont des contraintes budgétaires
à faire valoir.
- Est-ce que la France a accordé ses violons avec l'Allemagne ?
ou avec l'Italie ?
- Est-ce qu'elle choisira de continuer le développement d'Ariane,
avec l'étage supérieur ESC-B qui a été mis en stand-by ?
- Va-t-elle pousser pour un ATV Evolution ?
- Quelle est sa position de repli ?
A suivre donc.
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