Astrium,
un des leaders européens du secteur aérospatial, s’est vu confier
par l’ (DLR) un projet d’expérimentation de
futurs alunissages.
L’objectif de l’étude consiste à démontrer qu’il est techniquement
possible de faire atterrir un robot en douceur et avec précision
sur le satellite naturel de la Terre. Le savoir-faire unique d’Astrium
constitue une base idéale à la préparation et à la réalisation
technique d’une telle mission. L'étude permettra dans un premier
temps de définir les exigences techniques auxquelles devra répondre
un module lunaire de ce type. Dans un deuxième temps, il s’agira
d’en confier le développement, la construction et les tests de
simulation sur Terre.
Les difficultés d’un posé robotisé à la surface de la Lune résident
principalement dans la précision et la souplesse requises, que
devront permettre un système de propulsion complexe et un système
de navigation optique autonome. «
A ce jour, les technologies
nécessaires à une telle manœuvre ne sont qu’en partie disponibles,
les autres restant encore à développer », explique le
Dr. Peter Kyr, responsable de l’étude, avant d’insister sur le
fait qu’Astrium dispose, fort du succès de la mission ATV et du
démonstrateur de vol PHOENIX, d’un savoir-faire unique en la matière.
Un démonstrateur permettra de tester sur Terre les futures
technologies dalunissage
La première phase de l’étude débutera courant juin pour une période
de neuf mois. Au cours de la deuxième phase, le démonstrateur
permettra de tester sur Terre les technologies et le système devant
contrôler la souplesse et la précision du posé.
Le projet prévoit des essais en vol à partir de 1500 m d’altitude,
lors desquels seront testés les systèmes de propulsion, de détection
et de navigation devant permettre une approche en douceur et l’évitement
des obstacles. Les essais se dérouleront en Allemagne en un lieu
qui devra également être déterminé au cours de l’étude. Ce programme
offre ainsi à l’Allemagne une position clé dans le domaine des
systèmes destinés aux futures missions européennes d’exploration
lunaire. Le premier essai en vol du démonstrateur pourrait intervenir
dès 2012. La conception du démonstrateur est cruciale en ce qu’elle
préfigure le développement des activités de l’Europe autour des
futures missions lunaires.
«
Cette décision de confier la réalisation de l’étude à
Astrium conforte notre compétence et notre expérience dans ce
domaine stratégique. Les essais en vol de l’atterrisseur lunaire
donneront l’avantage à l’Allemagne pour les futures missions d’alunissage,
tant au niveau national qu’à l’échelle européenne. Ils mettront
également l’Europe sur un pied d’égalité avec les autres puissances
spatiales de la communauté internationale. Astrium joue donc dans
ce cadre un rôle de tout premier plan », se félicite le
Dr. Michael Menking, Senior Vice-President et directeur des systèmes
orbitaux et de l’exploration spatiale.
En parallèle, Astrium poursuit sa coopération avec l’Institut
du DLR pour les systèmes aérospatiaux de Brême dans le cadre de
la construction d’un banc de simulation des atterrissages tant
sur la Lune que sur Mars, tout en participant à une étude commandée
par l’ESA sur le développement d’un système d’atterrissage. Principalement
financées sur fonds propres, les activités de recherche et de
développement de technologies permettant un atterrissage précis
et en douceur offrent aujourd’hui à Astrium une position de chef
de file au niveau européen dans ce domaine.