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vient de se mettre sous la protection du chapitre 11
de la loi américaine sur les faillites, laissant seuls sur le marché
et pour lancer les satcom les plus lourds. Une
situation qui pourrait faire l'affaire de la Longue March chinoise.
Sea Launch va poursuivre son activité et lancer les satellites de
son carnet de commandes. La mise sous la protection du Chapitre
11 lui permet en effet de continuer à fonctionner normalement, tout
en lui laissant le temps de chercher un accord avec ses créanciers.
Porte d'entrée pour la Longue March ?
Cette situation pourrait permettre à la Longue March chinoise de
faire une percée sur le marché des lancements commerciaux. Mais,
rien n'est moins sur car ce lanceur est barré par les règles Itar
de l'administration américaine qui restreignent l'exportation et
la vente de matériels et de composants sensibles (comprendre défense
et hautes technologies) construits aux Etats-Unis vers les pays
figurant sur la liste de pays proscrits de Washington, dont fait
partie la Chine. Autrement dit, la Chine peut lancer que des satellites
dits Itar-free comme le .
Une situation qui pourrait évoluer car l'administration Obama parle
d'assouplir ces règles. A suivre donc.
Les lanceurs américains
On pourrait penser que cette situation favoriserait la commercialisation
des lanceurs lourds américains Atlas-5 et Delta-4, exploités par
mais, ce n'est pas le cas. Ces 2 lanceurs sont
avant tout dédiés à des vols institutionnels du gouvernement des
Etats-Unis. Autrement dit, United Launch Alliance ne garanti pas
de date de lancement ce qui est un réel frein à leur percée sur
le marché des lancements commerciaux. Le lanceur japonais H2A est
également dans ce cas.
La question de la masse des satellites
La sortie du marché de Sea Launch va renforcer la position dominante
d'
sur le marché des lancements commerciaux et consolidé la place du
Proton russe exploité par .
Cette situation apporte un nouvel éclairage sur la question de la
masse des satellites qui avait agité les spécialistes francophones
du secteur. Elle n'augmente pas aussi vite que ce que l'on observe.
A ceux qui craignaient l'incapacité d'Ariane 5 à lancer les 'satellites
du futurs' en raison d'une masse élevée, le marché apporte un démenti
très fort de sorte qu'Ariane 5 ECA et Ariane 5 ME (Midlife Evolution
/ Évolution à mi-vie) sont et seront parfaitement dimensionnées.
Avec la sortie du marché de Sea Launch, les opérateurs de satcom
ont aujourd'hui le choix entre Arianespace et Proton. Ce qu'il faut
comprendre, c'est que ces opérateurs ne construisent jamais un satellite
pour un seul lanceur. Bien qu'Arianespace soit capable de lancer
10 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, la masse des satellites
se trouve limité par les capacités d'emports du Proton russe de
6 à 7 tonnes. La demande devrait donc s'aligner sur l'offre qui
sera de 6 à un peu plus de 6 tonnes. Mais, la plupart des satcom
resteront autour des 6 tonnes. TerreStar-1, le satcom de 6,9 tonnes
que doit lancer Arianespace le 1er juillet restant une exception.
Arianespace en 2009
Lors de sa conférence de presse tenue au Salon du Bourget, Jean-Yves
Le Gall, Président Directeur Général d'Arianespace a précisé que
les gros opérateurs de satellites étaient peu affectés par les crises
économiques et financières qui frappent la planète. Les satellites
à remplacer son nombreux. Ces crises sont néanmoins un frein pour
les nouveaux entrants sur le marché qui peinent à trouver le financement
nécessaire à leur développement.
L'objectif pour 2009 est d'effectuer 7 lancements d'Ariane 5 (déjà
2 réussis). Le prochain est prévu dans quelques jours avec le lancement
le 1er juillet de TerreStar-1, le plus gros satellite de télécommunications
jamais construit.
Bourget 2009
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