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La firme américaine qui s'est entourée d'une équipe d'industriels (dont ) de tout premier plan dans le cadre de
son projet de conception et de construction du nouveau véhicule
d'exploration avec équipage de la NASA (CEV) vient de dévoiler les
premières images de son concept. Rappelons que Lockheed Martin qui
développe également des concepts globaux pour l'exploration humaine
de la lune est en concurrence directe avec et
pour ce marché emblématique et prestigieux.
La
retiendra deux projets d'ici à la fin de l'année. Après quoi, elle
choisira l'équipe en charge du développement et de la construction
du premier exemplaire du CEV en 2008 après un 'flyoff' des deux
concepts.
Des vols d'essai non habités sont programmés en 2011 et la NASA
prévoit les premiers vols habités dès 2014.
Toutefois, il est probable que la Nasa ne confiera pas l'entièreté
du développement du CEV à une seule équipe, afin de ne pas pénaliser
outre mesure ceux de ses fournisseurs qui ne remporteraient pas
le contrat. Ainsi, les entreprises qui ne seraient pas désignées
auront tout de même droit à une charge de travail significative.
Lockheed Martin prévoit un engin spatial versatile, c'est-à-dire
facilement adaptable en fonction des missions, de l'orbite basse
terrestre aux vols habités vers la Lune mais également vers Mars.
L'engin sera de type lifting body, ou corps portant (de type navette),
de préférence à une capsule de type Apollo. Ce choix s'explique
d'une part par une meilleure manoeuvrabilité et d'autre part ce
type d'engin limite les forces G que doivent subir les équipages
pendant les phases de décollage ou de rentrée atmosphérique.
Parmi les exigences fondamentales de la NASA, figure la sécurité
des équipages lors de chaque phase de la mission. Le concept de
Lockheed Martin prévoit un engin en trois modules qui seront lancés
séparément et assemblés en orbite pour former un engin d'environ
21 m de long d'un poids de 40 tonnes. Le vaisseau se compose d'un
module d'équipage,
pouvant transporter de 4 à 6 astronautes, d'un étage de croisière
et de l'étage de propulsion. Il disposera également d'un module
de secours (6 m), susceptible d'être utilisé à n'importe quel moment.
Concept de vaisseau lunaire (Lockheed Martin)
Le système de protection du module d'équipage repose sur une couverture
en titanium avec deux couches de protection thermique. Selon Lockheed
Martin, ce procédé assure un maximum de sécurité à l'équipage. La
détérioration d'une couche n'affecterait pas l'intégrité de la structure
de l'engin et ne provoquera pas non plus d'augmentation de la température
intérieure. Bref, seul un choc frontal avec un objet massif ou d'une
explosion interne sont capables d'endommager gravement l'engin.
Pour le retour sur Terre, la firme américaine tire un trait sur
la rentrée planante de type navette. Elle lui préfère un système
d'atterrissage reposant sur l'utilisation de cousins gonflables
(airbags). Sa conception est complètement différente des systèmes
de retour au sol adoptés jusqu'à présent, dont l'amortissement de
la prise de contact se basait soit sur l'inertie du milieu aqueux
lors d'un amerrissage (capsules US telle Apollo), soit sur l'action
de rétrofusées (capsules russes), soit sur une rentréeplanante (shuttle).
Note
Le module de mission doit être construit par , une filiale du groupe européen
d'aéronautique et de défense EADS, et sa masse cumulée
avec celle de l'ensemble propulseur sera de 20 tonnes. Son rôle
est de fournir un espace de vie accru aux astronautes ainsi que
de l'énergie par l'intermédiaire de panneaux solaires
déployables.
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