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Bien que le Soleil contribue amplement à préserver la vie sur Terre,
son activité n'est pas sans risque pour l'homme. Elle influe directement
sur le climat de la planète, sensible aux aléas du Soleil (long
terme) et peut avoir des effets catastrophiques sur l'activité humaine
en perturbant la distribution d'énergie ou affectant le bon fonctionnement
des satellites, surtout ceux évoluant sur des orbites élevées. Quant
aux astronautes, au cours de leurs sorties extravéhiculaires, une
activité solaire excessive ou soudaine peut les exposer à des doses
massives de radiations mortelles (destruction de globules rouges).
L'activité du Soleil se traduit par une variété de phénomènes énergétiques
qui varient de façon cyclique, en fréquence et en intensité. Ils
se traduisent par des éjections coronales massives, des éruptions
solaires, des taches à sa surface ou encore des protubérances. Les
agences spatiales ont clairement affiché leur volonté de comprendre
en détail les mécanismes qui génèrent cette activité afin d'être
capables d'en prédire l'intensité et les effets. De nombreux acteurs
économiques comme les opérateurs de satellites, les fournisseurs
d'énergie ou encore les compagnies aériennes, sont demandeurs de
tels bulletins météorologiques du Soleil.
Le vent solaire, le flux de gaz ionisé qui souffle en permanence
sur le Système Solaire, est un des facteurs qui entrent en jeu dans
la météorologie spatiale d'où l'intérêt des scientifiques de mieux
comprendre les processus à l'origine de sa formation et son rôle
sur l'activité solaire. Récemment une équipe de scientifiques s'est
donc affairée à mieux prévoir et estimer sa vitesse de façon à améliorer
les prévisions météorologiques dans l'espace. Pour cela, les scientifiques
ont utilisé les satellites de la NASA
et (ACE). Ces instruments ont étudié la chromosphère,
la zone de transition c'est-à-dire l'interface thermale de quelques
centaines de km d'épaisseur qui relie la chromosphère à la couronne
et le vent solaire.
Le vent solaire qui peut souffler de 350 à 700 km par seconde trouve
sa source dans la couronne, une couche fine et très chaude l'atmosphère
externe du Soleil, qui atteint une température dépassant le million
de degrés Celsius, soit 100 fois plus chaude que la chromosphère,
une couche bien plus dense et profonde que la couronne. Au grand
étonnement des scientifiques, c'est l'étude de la structure de cette
couche qui leur permet de mieux déterminer la vitesse du vent solaire
!
Ces nouvelles données laissent envisager une meilleure prévision
des rayonnements dans l'espace. Le Soleil projette dans l'espace
de grandes quantités de masse coronale dans un phénomène connu sous
le nom d'éjection de masse coronale (CME). Il s'agit de puissantes
explosions magnétiques dans la couronne du Soleil, qui projettent
le plasma ionisé dans l'espace interplanétaire, et le gaz neutre
associé par collision. Si une CME rapide parcourt l'espace parcouru
d'un vent solaire lent, une onde de choc s'accumule devant le CME
qui accélère les particules de vent solaire électriquement chargées.
Ces particules peuvent perturber les satellites et sont dangereuses
pour les astronautes qui ne seraient pas trop protégés, notamment
ceux en activité extravéhiculaire. On voit dans ce cas tout l'intérêt
de connaître la vitesse du vent solaire de façon à déterminer l'intensité
des radiations de ces éjections de masse coronale.
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