Home page Astrium Techno-Science.net European Space Agency
 
 
23.05.05 Vitesse du vent solaire et météo spatiale
 
Bien que le Soleil contribue amplement à préserver la vie sur Terre, son activité n'est pas sans risque pour l'homme. Elle influe directement sur le climat de la planète, sensible aux aléas du Soleil (long terme) et peut avoir des effets catastrophiques sur l'activité humaine en perturbant la distribution d'énergie ou affectant le bon fonctionnement des satellites, surtout ceux évoluant sur des orbites élevées. Quant aux astronautes, au cours de leurs sorties extravéhiculaires, une activité solaire excessive ou soudaine peut les exposer à des doses massives de radiations mortelles (destruction de globules rouges).

L'activité du Soleil se traduit par une variété de phénomènes énergétiques qui varient de façon cyclique, en fréquence et en intensité. Ils se traduisent par des éjections coronales massives, des éruptions solaires, des taches à sa surface ou encore des protubérances. Les agences spatiales ont clairement affiché leur volonté de comprendre en détail les mécanismes qui génèrent cette activité afin d'être capables d'en prédire l'intensité et les effets. De nombreux acteurs économiques comme les opérateurs de satellites, les fournisseurs d'énergie ou encore les compagnies aériennes, sont demandeurs de tels bulletins météorologiques du Soleil.

Le vent solaire, le flux de gaz ionisé qui souffle en permanence sur le Système Solaire, est un des facteurs qui entrent en jeu dans la météorologie spatiale d'où l'intérêt des scientifiques de mieux comprendre les processus à l'origine de sa formation et son rôle sur l'activité solaire. Récemment une équipe de scientifiques s'est donc affairée à mieux prévoir et estimer sa vitesse de façon à améliorer les prévisions météorologiques dans l'espace. Pour cela, les scientifiques ont utilisé les satellites de la NASA Trace et Advanced Composition Explorer (ACE). Ces instruments ont étudié la chromosphère, la zone de transition c'est-à-dire l'interface thermale de quelques centaines de km d'épaisseur qui relie la chromosphère à la couronne et le vent solaire.

Le vent solaire qui peut souffler de 350 à 700 km par seconde trouve sa source dans la couronne, une couche fine et très chaude l'atmosphère externe du Soleil, qui atteint une température dépassant le million de degrés Celsius, soit 100 fois plus chaude que la chromosphère, une couche bien plus dense et profonde que la couronne. Au grand étonnement des scientifiques, c'est l'étude de la structure de cette couche qui leur permet de mieux déterminer la vitesse du vent solaire !

Ces nouvelles données laissent envisager une meilleure prévision des rayonnements dans l'espace. Le Soleil projette dans l'espace de grandes quantités de masse coronale dans un phénomène connu sous le nom d'éjection de masse coronale (CME). Il s'agit de puissantes explosions magnétiques dans la couronne du Soleil, qui projettent le plasma ionisé dans l'espace interplanétaire, et le gaz neutre associé par collision. Si une CME rapide parcourt l'espace parcouru d'un vent solaire lent, une onde de choc s'accumule devant le CME qui accélère les particules de vent solaire électriquement chargées.

Ces particules peuvent perturber les satellites et sont dangereuses pour les astronautes qui ne seraient pas trop protégés, notamment ceux en activité extravéhiculaire. On voit dans ce cas tout l'intérêt de connaître la vitesse du vent solaire de façon à déterminer l'intensité des radiations de ces éjections de masse coronale.

   
  top

   
  Copyright 2000 - 2005 © flashespace.com. All rights reserved