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La Lune, visitée pour la première fois en 1969 par des astronautes
de la NASA, a été la grande destination spatiale du XXe siècle.
Au XXIe siècle, la Lune pourrait servir d’escale pour un voyage
vers Mars. En vue d’un éventuel vol habité vers la planète rouge,
on cherche à mettre au point la technologie qui permettra d’y survivre.
C’est dans l’Arctique canadien, sur l’île Devon, qu’on tente de
simuler l’environnement martien. Cette recherche profitera aussi
à l’industrie serricole canadienne ainsi qu’aux collectivités nordiques
qui souhaitent accroître leur potentiel agricole.
Un cratère aux allures familières
La plus grande île inhabitée de la Terre, l’île Devon, est idéale
pour la recherche sur Mars. Avec son climat hostile, ses falaises,
ses champs de pierres et, surtout, son cratère météoritique Haughton
formé il y a 23 millions d’années, l’île Devon est une parfaite
réplique de Mars sur Terre.
La serre martienne Arthur Clarke, installée sur cette île et contrôlée
à distance, est un projet de l’. Dotée d’une source d’alimentation autonome
et de son propre système de communication, la serre peut désormais
être exploitée en quasi permanence. Ce projet aidera à concevoir
des serres martiennes qui, tout en étant commandées depuis la Terre,
offriront aux voyageurs spatiaux une source d’alimentation fiable
et la possibilité de recycler leurs déchets et l’air qu’ils respirent.
Avantages agricoles et communautaires
Cette serre nous permettra de mieux comprendre les exigences de
conception, d’exploitation et d’économie d’énergie pour les installations
nordiques. Le gouvernement du Manitoba a mis sur pied un projet
pilote de serre pour étudier les possibilités de production d’aliments
frais à un coût acceptable. La technologie utilisée aura une incidence
directe sur l’industrie serricole canadienne, évaluée à deux milliards
de dollars, qui ne pourra que profiter d’une amélioration du rendement
et de l’autonomie des serres. En fait, la plus petite erreur dans
la régulation des conditions ambiantes peut avoir de fâcheuses conséquences.
Partenaires de recherche
Les partenaires de l’Agence spatiale canadienne dans ce projet sont
les universités Guelph et Simon Fraser et l’institut SETI (Search
for Extra Terrestrial Intelligence). Les promoteurs du projet sont
SpaceRef Interactive, CRESTech – une division des Centres d’excellence
de l’Ontario – et MDA. C’est en 1997 qu’on a commencé à utiliser
l’île Devon pour simuler les conditions martiennes dans le cadre
du projet Haughton-Mars, dirigé par la NASA.
© Agence spatiale canadienne
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