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La NASA vient d'octroyer un contrat de 2 millions de dollars à
la firme américaine portant sur le développement de systèmes évolués d'amortissement
à l'atterrissage par coussin à air pour la capsule du
(CEV). Ce contrat inclut également des options pour la fabrication
du système et de démonstrateurs. Un premier essai en conditions
réelles est attendu en septembre 2007 mais la date reste à confirmer.
Notez que la NASA a spécifié que les technologies qui seront utilisées
devront être 'ce qui se fait de mieux'.
ILC Dover est reconnue dans le milieu pour son savoir-faire dans
ce domaine des structures gonflables. Elle a construit les fameux
airbags de Pathfinder, le petit robot de la NASA qui s'est posé
sur Mars en 1997 et ceux des deux rovers Spirit et Opportunity
de la mission MER qui ont atterri sur la planète rouge en janvier
2004. Elle fournit également depuis 30 ans les combinaisons spatiales
des astronautes américains qui les utilisent lors des activités
extravéhiculaires de la navette et de la Station spatiale internationale.
Enfin, elle travaille sur des structures gonflables à même d'être
utilisées sur la Lune comme habitat.
Le contractant est le de la NASA qui sera partie prenante dans le projet
en appuyant les recherches de ILC Dover. Le contrat porte avant
tout sur des études de faisabilité du système de l'atterrissage
d'ILC
Dover qui seront employées par la NASA pour établir des modèles
de pannes détaillés et pour identifier des secteurs de risque
technologique pour chaque concept pouvant être utilisé dans le
développement du programme CEV.
Vue d'artiste des airbags du CEV. Crédit
ILC Dover
Pour concevoir ce système d'amortissement à l'atterrissage, ILC
Dover doit tenir compte des spécifications et des attentes de
la NASA avec une marge de manœuvre assez large du fait que la
configuration du CEV n'est pas complètement figé et que sa masse
peut être revue à la hausse comme à la baisse.
Si les astronautes des missions Apollo retournaient sur Terre
en se posant sur la surface de l'Océan Pacifique, ce n'est pas
le profil de mission retenu par la NASA pour le CEV. Le module
de commande reviendra sur Terre en se posant sur un sol en dur.
De sorte qu'il s'agit de la première spécification du système
évolué d'amortissement à l'atterrissage par coussin à air. Cependant,
il doit également être capable de supporter un atterrissage sur
l'océan dans le cas où le CEV serait contraint pour des raisons
de sécurité de se séparer de son lanceur pendant la phase d'ascension.
Le système devra également empêcher la capsule de trop tanguer
pendant la phase de descente dans l'atmosphère et de se renverser
et/ou de rouler une fois qu'elle aura atterri. Enfin, il doit
fonctionner à l'intérieur de certaines limites fixées par la NASA
concernant la vitesse d'atterrissage (comprise entre de 6,70 à
7,92 m/sec), le déport latéral (compris entre de 0 à 15,54 m/sec)
et enfin se déployer correctement même si l'angle d'attaque de
la capsule n'est pas nominal (une tolérance de + ou - 20 degrés
est requise).
Bien entendu, le système doit tenir dans un volume précis à l'intérieur
du CEV et résister aux rigueurs du vide spatial pendant une période
prolongée étant donné que le CEV sera utilisé pour rejoindre la
Lune et rester amarrer à la Station de quelques jours à plusieurs
semaines.
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