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Le consortium en charge du projet du a choisi le site de Cerro Pachón,
une montagne chilienne située à 2680 m d'altitude pour construire
ce nouveau grand télescope. Ce site a été préféré à ceux de la Californie,
du Mexique et des Iles Canaries également en lice pour l'accueillir.
Il sera construit à quelques kilomètres de Gemini South, un télescope
de 8,1 m installé depuis 2001 et de SOAR, un télescope de 4,1 m
opéré par l'Université du Michigan.
Un des facteurs du choix du site Chilien tient dans les conditions
d'observation idéales permises tant par un nombre élevé de nuits
claires que du faible taux d'humidité que possède l'atmosphère dans
cette région. Enfin, les infrastructures existantes, en raison de
la présence de l'ESO et de nombreux observatoires terrestres ont
été déterminantes dans le choix de ce site
Premières lumière en 2012
Doté d'un miroir principal de 8,4 m, d'un miroir secondaire de 3,4
m, le plus grand miroir convexe jamais construit, et d'un miroir
tertiaire de 5,0 m, le LSST se classe dans la catégorie des grands
télescopes. Il est un des projets jugés les plus prioritaires pour
l'avenir des télescopes terrestres par la National Academy of Sciences.
Son emplacement n'a pas encore été choisi et quatre sites sont en
cours d'évaluation au Chili, au Mexique et sur les Iles canaries.
Les travaux de construction sur le site de Cerro Pachón doivent
débuter en 2008. La première lumière du télescope est attendue en
octobre 2012.
Le principal défi du challenge LSST sera de laisser une grande ouverture
au centre du miroir principal. Cette ouverture servira au réglage
du miroir tertiaire de 5 mètres. Avec le miroir secondaire de 3,4
mètres, de forme convexe, l'ensemble formera un système optique
qui deviendra le plus rapide des télescopes de recherche jamais
construits. Le défi sera de maintenir les trois miroirs du LSST
en parfait alignement.
Objectifs scientifiques
Les principaux domaines de recherche sont la matière noire, l'étude
du Système Solaire, les occultations et le traçage de cartes galactiques.
Les objets en mouvement Large Synoptic Survey Telescope photographiera
la région du ciel qu'il surveille tous les 3 jours, produisant 30
terabytes de données par nuit à l'aide d'une caméra CCD de trois
milliards de pixels. Il sera capable de prendre des vues toutes
les 10 secondes, ce qui jettera les bases d'une nouvelle façon de
travailler, en fournissant des sortes de films d'événements astronomiques
qui évoluent et se déplacent rapidement à l'échelle de l'Univers.
Il est donc tout désigné pour observer et mieux comprendre les supernovae,
les astéroïdes proches de la Terre ou encore les objets de la Ceinture
de Kuiper. Bref, les possibilités sont immenses. Ainsi, il sera
capable de détecter la présence d'objets d'environ 100 m en mouvement,
susceptible de représenter un danger pour notre planète.
De nouvelles fenêtres ouvertes sur l'Univers
Il ouvrira des fenêtres nouvelles sur l'Univers, des découvertes
sont attendues dans de nombreux domaines, notamment dans la physique
fondamentale. Le LSST sera capable de cataloguer des objets du ciel,
de les caractériser de façon automatique et de prévenir les astronomes
si jamais des données intéressantes étaient enregistrées.
Enfin, en observant l'effet de la matière noire sur la lumière (la
courbure) le télescope dessinera une carte de l'histoire de l'expansion
de l'Univers, fournissant ainsi des indices majeurs sur la nature
de l'énergie et la matière foncée qui remplit l'Univers mais dont
nous connaissons pour ainsi dire rien.
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