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La NASA planche sur une version modifiée de l' capable de rejoindre un astéroïde proche de la
Terre montrant de fait l'intérêt des Etats-Unis d'envoyer des hommes
sur ce type d'objet.
Les premières études conceptuelles montrent que très peu de modifications
seront nécessaires. Le lanceur Ares I sera tout à fait capable de
lancer l'engin.
Le scénario de base sur lequel s'appuie la NASA pour peaufiner son
projet montre qu'une telle mission nécessiterait l'emport de moins
de carburant que pour une mission vers la Lune. Cela s'explique
par la faible force de gravité des astéroïdes qui requiert pas une
grande puissance pour s'en échapper. Dans bien des cas, une simple
impulsion plus ou moins prononcée suffira.
Toujours en raison de sa faible gravité, il ne sera pas nécessaire
d'envisager de lander distinct de l'Orion 'astéroïde'. L'engin sera
tout à fait capable de voler à très basse altitude et 'au ras du
sol' dès que la surface de l'astéroïde aura été cartographiée. Autrement
dit, les astronautes pourront descendre sur la surface de l'astéroïde
retenus par une corde.
Toutefois, 2 défis sont à relever avant d'envisager l'envoi d'hommes
autour d'un astéroïde. Les consommables (eau, nourriture et oxygène)
et le risque des radiations. Si la problématique du transport des
quantités des consommables nécessaires à la mission est pour ainsi
dire résolue, la protection des astronautes contre les radiations
pose problème.
La version lunaire de la famille Orion est conçue pour transporter
suffisamment de consommables pour un équipage de quatre astronautes
pendant 2 semaines. L'Orion utilisé pour rejoindre l'astéroïde sera
adapté pour le transport de 2, voire 3 astronautes, augmentant ainsi
la masse utilisée pour le transport de ces consommables.
Quant aux rayonnement auxquels s'exposeront les astronautes pendant
toute la durée de leur mission, et dont nous avons abordé les risques
dans un article mis en ligne le 23.04.07, en l'état les mesures
de protection prévues sont somme toute assez faibles. D'après le
document de la NASA, la courte durée de la mission devrait ne pas
avoir un impact trop important sur la santé des astronautes. Le
seul risque est une activité solaire plus importante qui se traduirait
par des éjections coronales massives en direction de l'équipage.
Pour parer à ces particules la NASA convient que seules les réserves
d'eau liquide formeraient un bouclier pour protéger les astronautes.
Cependant, il n'est pas exclu qu'au moment du lancement de la mission
on soit alors capable de prévoir l'activité du Soleil au moins à
quelques mois.
Cette mission vers un astéroïde est également présentée comme une
sorte de répétition générale avant le débarquement d'homme sur Mars.
Il serait intéressant de valider certains aspects de la mission
martienne pour la seule raison qu'en cas de problème, l'équipage
peut retourner sur Terre, voire sur la Lune, ce qui évidemment ne
sera pas le cas lors d'un voyage vers Mars. Du fait du déplacement
des 2 planètes autour du Soleil, l'équipage en route pour Mars,
s'il veut rentrer sur Terre, devra d'abord atteindre la planète
rouge puis attendre la fenêtre de tir pour rejoindre la Terre !
Un premier astéroïde visé
L'astéroïde 1998 KY 26 apparaît comme une première cible potentielle.
Seule sa période de rotation (10,7 minutes) peut poser problème.
Ce caillou se présente sous la forme d'un sphéroïde légèrement allongé
d'une trentaine de mètres de diamètre et passera près de la Terre
en 2013 et 2024 et pourrait être rejoint en 3 mois.
Sa proximité à la Terre et parce qu'il contient beaucoup expliquent
son intérêt.
Toutefois, en raison de sa période de rotation, cet astéroïde n'est
pas le candidat idéal pour envoyer des hommes dessus. Cependant,
il représente très bien le type d'astéroïde que la NASA vise. L'équipe
du projet recherche donc d'autres candidats au profil similaire
de 1998 KY 26.
L'astéroïde 1998 KY 26
1998 KY 26 a été découvert en 1998 et s'est approché de la Terre
à environ 800.000 km. Il s'agit d'un astéroïde NEA (proche de la
terre) de type Apollo qui orbite entre la Terre et Mars. Il entre
même à l'intérieur de l'orbite de la Terre.
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