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La revue américaine
publie cette semaine 2 articles de scientifiques qui ont eu recours
à des mesures précises d'isotopes pour nous apporter de nouvelles
informations sur les premiers jours de notre Système Solaire, quand
les divers isotopes n'étaient pas très mélangés et que d'autres
n'étaient pas encore venus de supernova proches.
Une équipe, menée par Richard Carlson a étudié des météorites rocheuses
appelées chondrites et trouvé qu'elles avaient une composition chimique
légèrement différente de celle de la Terre, de Mars ou de la Lune
et des astéroïdes qui se sont mélangés lors des premiers jours du
Système Solaire.
Les astronomes considèrent que le Système Solaire est homogène et
utilisent des instruments plus précis pour y détecter de légères
différences qui pourraient renseigner sur la formation du Système
Solaire. Les chercheurs ont mesuré dans les chondrites certains
isotopes du baryum, du néodyme et du samarium. Ces isotopes donnent
des informations sur le Système Solaire à ses origines. Le néodyme
et le samarium sont légèrement moins abondants dans les météorites,
une différence de quelques dizaines de parties par million, comparé
aux échantillons terrestres.
Cela renforce l'idée d'une différenciation planétaire précoce de
la Terre à ses débuts, une théorie selon laquelle, lors de son développement,
les parties les plus denses de la planète se sont enfoncées vers
le centre pour former le noyau.
L'autre équipe a comparé les l'isotope 60 du fer, produit uniquement
dans les étoiles, des météorites différenciées ou pas avec celui
présent dans la Terre, Mars et les chondrites, Martin Bizzaro et
ses collègues ont trouvé que les premières avaient des taux légèrement
plus faibles que les seconds. Les chercheurs suggèrent que lorsque
notre Système Solaire n'était âgé que d'un million d'années environ,
une supernova voisine a interagi avec notre système solaire et a
laissé sa marque dans les météorites.
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