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Des
du Centre de prévisions climatiques, qui relève de l'Administration
nationale des études océaniques et atmosphériques des États-Unis
(),
estiment qu'il existe une probabilité de 75 % que la saison des
cyclones dans l'Atlantique soit pire que la normale et prévoient
3 à 5 grands cyclones pour la saison 2007.
En général, on enregistre pendant la saison des cyclones dans l'Atlantique
11 tempêtes auxquelles on donne un nom et dont 6 se transforment
en cyclones, comprenant 2 grands cyclones. Cette saison commence
le 1er juin pour se terminer le 30 novembre, et l'activité maximale
a lieu d'août à la fin d'octobre.
À l'occasion de la parution, le 22 mai, du dans l'Atlantique en 2007, le directeur
de la NOAA, M. Conrad Lautenbacher, a déclaré : 'Les spécialistes
de la NOAA ont prévu 13 à 17 tempêtes auxquelles on donnera un nom
: 7 à 10 d'entre elles deviendront des cyclones, dont 3 à 5 pourraient
être de grands cyclones de catégorie 3 ou plus'.
Les catégories de cyclone sont établies en fonction de leur intensité
calculée au moyen de l'échelle Saffir-Simpson qui va de 1 à 5. Cette
échelle sert à estimer les possibilités de dommages matériels et
d'inondation le long des côtes lors de l'arrivée d'un cyclone. La
vitesse du vent est le facteur déterminant de cette échelle.
Cyclones de catégorie 3
Les grands cyclones, de catégorie 3 et plus, se caractérisent par
des vents de 178 à 209 km à l'heure. Les vagues peuvent atteindre
2,7 à 3,6 mètres au-dessus de la normale, et les habitants de logements
en zone côtière de faible élévation risquent de devoir être évacués.
Les phénomènes climatiques qui sont la cause de l'accroissement
prévu du nombre des cyclones cette année comprennent l'ensemble
actuel des conditions océaniques et atmosphériques qui sont apparues
en 1995, le réchauffement plus fort que la normale des eaux de surface
de l'océan Atlantique et le cycle du Niño et de la Niña.
Lors de ce cycle naturel, le Niño signale le réchauffement des eaux
de surface du Pacifique le long de la côte des zones tropicales
de l'Amérique du Sud. En revanche, la Niña signale le refroidissement
des eaux de surface dans les zones tropicales de l'est du Pacifique.
Ces deux phénomènes ont des effets climatiques dans le monde entier.
Le cycle du Niño et de la Niña
En 2006, les prévisions saisonnières de la NOAA quant aux cyclones
se sont révélées inexactes du fait que le Niño s'est manifesté de
manière inattendue et rapide et qu'il a créé des conditions défavorables
à la formation de tempêtes dans l'Atlantique.
En général, le Niño supprime l'activité cyclonique en augmentant
le cisaillement vertical du vent dans le bassin caraïbe. Le cisaillement
vertical du vent est la variation de la direction horizontale et/ou
de la vitesse du vent en fonction de la hauteur. Pour qu'un cyclone
se forme, il faut que le cisaillement vertical du vent soit faible
entre la surface terrestre et la haute atmosphère. Un fort cisaillement
peut empêcher un cyclone de se former en le détruisant.
Pendant la saison 2006, les courants directeurs ont maintenu la
plupart des tempêtes qui se sont formées au-dessus des eaux de l'Atlantique,
loin des surfaces terrestres.
Le phénomène de la Niña a l'effet opposé sur l'activité cyclonique.
Selon M. Gerry Bell, du Centre de prévisions climatiques de la NOAA,
on est quelque peu incertain cette année quant à l'apparition de
la Niña et quant à sa force si elle se manifeste. Elle pourrait
apparaître pendant la période allant de juin à la fin d'août. Si
c'est le cas, il est probable que l'activité cyclonique se situera
dans la partie supérieure des prévisions ou même en dehors si la
Niña prend de l'ampleur.
Toutefois, même si la Niña n'apparaît pas, les conditions liées
à la période active actuelle des cyclones laissent penser que la
saison sera cette année pire que la normale.
La poussière africaine et les cyclones
Les vents et la poussière provenant d'Afrique influencent aussi
la formation de cyclones dans l'océan Atlantique, et des spécialistes
de la NOAA, de la NASA, d'universités et d'organismes internationaux
participent à un projet dénommé Analyses multidisciplinaires de
la mousson africaine, qui vise à améliorer les connaissances et
la compréhension de la mousson en Afrique de l'Ouest et sa variabilité,
a indiqué M. Bell.
On étudie encore, a-t-il dit, la façon dont la poussière a une influence
sur les cyclones de l'Atlantique. 'Certains prétendent qu'elle
a une incidence sur le rayonnement net et, par voie de conséquence,
sur la stabilité atmosphérique. D'autres soutiennent que la poussière
est une simple manifestation de l'air extrêmement sec provenant
du Sahara. On observe souvent des éruptions de poussière, et il
n'est pas clair si elles ont en fait une influence sur l'activité
cyclonique saisonnière'.
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