|
Bien que le Soleil contribue amplement à préserver la vie sur Terre,
son activité n'est pas sans risque pour l'homme. Elle influe directement
sur le climat de la planète, peut perturber la distribution d'énergie,
affecter le bon fonctionnement des satellites ou encore faire courir
un risque important à la en orbite.
Activité du Soleil
L'activité du Soleil se traduit par une variété de phénomènes énergétiques
qui varient de façon cyclique, en fréquence et en intensité. A ne
pas en douter, les éjections de masse coronale et le vent solaire
(le flux de gaz ionisé qui souffle en permanence sur le Système
Solaire) sont ceux dont la surveillance est maintenant obligatoire
et nécessitera une meilleure prévision maintenant que l'Homme s'apprête
à retourner sur la Lune pour s'installer de façon durable et y préparer
les premières expéditions humaines vers Mars et un astéroïde.
Les agences spatiales ont donc clairement affiché leur volonté de
comprendre en détail les mécanismes qui génèrent cette activité
afin d'être capables d'en prédire l'intensité et les effets. De
nombreux acteurs économiques comme les opérateurs de satellites,
les fournisseurs d'énergie ou encore les compagnies aériennes, sont
demandeurs de ces bulletins météorologiques du Soleil.
Pour cela, une flotte de satellites entièrement dédiés à l'étude
du Soleil tournent autour et le surveillent en permanence. Cependant
bien que depuis quelques années les données recueillies permettent
déjà une meilleure prévision mais il ne s'agit que prévisions 'saisonnières',
établir des prévisions fiables sur plusieurs jours, voire 1 ou 2
semaines ne sera pas simple. On sen rend compte tous les jours avec
les prévisionnistes de Météofrance qui ont bien du mal à le faire
de façon régulière pour la France, par exemple.
Vent solaire
Le vent solaire, c'est-à-dire le flux de gaz ionisé qui souffle
en permanence sur le Système Solaire, est un des facteurs qui entrent
en jeu dans la météorologie spatiale d'où l'intérêt des scientifiques
de mieux comprendre les processus à l'origine de sa formation et
son rôle sur l'activité solaire. Il s'agit dans un premier temps
de mieux prévoir et estimer sa vitesse de façon à améliorer les
prévisions.
Le vent solaire qui peut souffler de 350 à 700 km par seconde trouve
sa source dans la couronne, une couche fine et très chaude l'atmosphère
externe du Soleil, qui atteint une température dépassant le million
de degrés Celsius, soit 100 fois plus chaude que la chromosphère,
une couche bien plus dense et profonde que la couronne. Au grand
étonnement des scientifiques, c'est l'étude de la structure de cette
couche qui leur permet de mieux déterminer la vitesse du vent solaire
!
Ejection de masse coronale
Les éjections de masse coronale sont dues à de puissantes explosions
magnétiques dans la couronne du Soleil, qui projettent le plasma
ionisé dans l'espace interplanétaire, et le gaz neutre associé par
collision. Les éjections de masse coronale transportent des milliards
de tonnes de matière. La détente, dans l'espace interplanétaire
peu dense, du plasma initialement comprimé par les fortes pressions
existant à la surface du Soleil, augmente son volume jusqu'à des
tailles supérieures à celle du Soleil. Une gigantesque bulle de
plasma s'éloigne à vitesse supersonique du Soleil, à plus de 300
000 km/h, en ouvrant les lignes de force du champ magnétique solaire.
A son arrivée au voisinage de la Terre après trois à quatre jours,
la CME interagit avec le champ magnétique terrestre, produit des
aurores boréales et australes, des orages géomagnétiques, perturbe
les communications radio, les satellites et les systèmes de distribution
d'électricité.
Articles connexes
(03.06.08)
(28.05.08)
|