|
La Commission du Plan en Inde vient de donner son feu vert au programme
de développement d'un vaisseau spatial capable de transporter jusqu'à
3 'gaganautes'. L'objectif est de faire voler deux pilotes à 275
km autour de la Terre dès 2015.
L'inde ambitionne de ambitionne de devenir la quatrième puissance spatiale capable d'envoyer un homme dans l'espace par ses propres moyens après l'Union Soviétique, les Etats-Unis d'Amérique et la Chine. Auréolée par le succès de sa première mission lunaire Chandrayaan, l'ISRO (Indian Space Research Organisation) veut aller de l'avant avec un programme prestigieux d'activités spatiales. Pour satisfaire ses ambitions spatiales, l'Inde projette la construction d'un nouveau pas de tir à l'intérieur du Centre spatial de Sriharikota et d'un Centre national des astronautes pour la formation et l'entrainement à Bangalore. On s'écarte de l'objectif de l'Inde spatiale qui était de mettre en service des satellites de télécommunications et de télédétection au service de son développement socio-économique.
L'objectif est de faire voler deux pilotes indiens à 275 km autour de la Terre dès 2015 à bord d'un vaisseau dont l'hebdomadaire Space News a publié un dessin et un schéma (voir ci-dessous). Le planning prévoit deux phases : un essai automatique du vaisseau en 2013-2014, puis le vol habité en 2015-2016. A l'ISRO, on parle d'une troisième étape : le vol de " gaganautes " autour de la Lune en 2020 ! Mais le gouvernement fédéral indien doit encore approuver un plan de ressources budgétaires pour cette présence des Indiens dans l'espace. Cette décision qui doit être débattue au Parlement indien peut prendre plusieurs mois. Elle n'est pas attendue avant cet été.
Reste que lancer un astronaute Indien dans l'espace ne sera pas une mince affaire pour l'Inde qui accuse un retard dans ce domaine. Sur le plan de la technologie spatiale, ce pays n'est pas au niveau des puissances spatiales occidentales et chinoises. Les sauts technologiques à franchir sont donc nombreux. Ils nécessiteront des efforts financiers importants sur plusieurs années. Du lanceur à la récupération des astronautes sains et saufs après un séjour dans l'espace aux modules orbitaux, tout est à penser, tout est à développer.
Débuté en 2006, cet ambitieux programme ne pourra pas faire l'économie d'une coopération internationale. Alors que la Chine a bénéficié de l'aide directe de la Russie pour l'élaboration de ses vaisseaux Shenzhou (clones du Soyouz) et l'entraînement de ses cosmonautes, ont peut penser que l'Inde sera aidée par les Etats-Unis et la Russie, son principal fournisseur de matériel militaires. Ces 2 pays ont également signés des accords de transferts de technologies liées à des programmes civils d'utilisation de l'orbite terrestre (satcom, positionnement, EOS).
|