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La récente découverte des vestiges d'une mer gelée, en fait des
blocs de forme irrégulière, qui rappellent les radeaux de glace
dérivante qu'on voit en bordure des banquises terrestres, ne sera
pas confirmée par le de Mars Express que la sonde s'apprête à déployer.
Selon Philippe Labrot, exobiologiste et spécialiste des questions
martiennes, l'instrument Marsis ne sera pas capable de vérifier
l'existence des vestiges de cette mer. Bien que l'instrument a
été conçu pour sonder la croûte martienne sur quelques kilomètres
d'épaisseur pour y détecter des poches de glace ou d'eau, il ne
peut cependant pas effectuer des mesures à proximité immédiate
de la surface. Pour pouvoir détecter l'océan gelé, il faudra que
ce dernier s'enfonce dans le sol sur plusieurs centaines de mètres.
Si les supposés icebergs n'ont qu'une hauteur de 45 mètres, ils
resteront invisibles au radar, et Marsis ne pourra donc pas confirmer
la découverte des scientifiques.
Le radar, tant attendu par la communauté scientifique, doit notamment
tracer une carte de la répartition de l'eau liquide et gelée se
trouvant sous la surface de Mars.
© flashespace et P. Labrot ()
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De récentes observations de Mars laissent à penser que le sous-sol
de la planète renfermerait des blocs de glaces qui seraient les
restes d'une mer aujourd'hui disparue de la surface. Cette mer de
glace, dont il ne resterait que ces blocs, se serait formée il y
a 5 millions d'années, ce qui a l'échelle d'une planète est très
récent. La mer pourrait s'étendre sur près de 900 km de long et
sur 800 de large. Elle serait profonde d'environ 45 m. C'est la
première fois que l'on découvre de si grande quantité d'eau ailleurs
qu'aux pôles.
C'est l'analyse des images acquises par la caméra allemande HRSC
(High Resolution Stereo Camera) de qui a permis à des scientifiques d'émettre cette hypothèse
en comparant les dispositifs vus avec des structures similaires
existantes près des pôles terrestres.
Pour expliquer pourquoi ces blocs de glace n'ont pas fondu au fil
des siècles, les scientifiques pensent que la glace serait protégée
par une fine couche de cendre volcanique d'à peine quelques mètres.
Cette découverte renforce un peu plus l'idée selon
laquelle de l'eau liquide a coulé en grande quantité
sur la planète. Si l'existence de cette mer congelée
se confirme, la région deviendrait un site prioritaire pour
faire atterrir un rover et rechercher d'éventuelles traces
de vie sur Mars.
Note
Cette annonce intervient quelques jours après que l' ait donné son feu vert au déploiement du
embarqué sur la sonde Mars Express de sorte que l'instrument
pourra commencer à rechercher des nappes d'eau de subsurface et
étudier l'ionosphère de la Planète rouge.
Le radar doit notamment tracer une carte de la répartition de l'eau
liquide et gelée se trouvant sous la surface de Mars.
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