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D'ici octobre 2005, la NASA a décidé de ne plus financer l'activité
opérationnelle de plusieurs sondes encore en service mais dont
la durée de vie opérationnelle initiale a été dépassée. Ce n'est
pas la première fois que la NASA abandonne dans l'espace des missions,
mais c'est la première fois qu'une telle décision est prise alors
que des données significatives pour la science sont encore envoyées.
Cependant, cette décision n'est pas définitive en raison du tollé
provoqué au sein des équipes scientifiques concernées et des revues
d'aptitudes sont d'ores et déjà attendues pour mesurer les conséquences
scientifiques de cette décision.
Les missions concernées par cette annonce sont les deux sondes
de la mission Voyager, Ulysses, Polar, Wind, Geotail, Fast et
Trace. Il y a peu, la NASA avait autorisé l'extension de
mission de Wind (2007), de
(2008) et de au moins jusqu'en en 2006. Si l'abandon de certaines
missions est somme toute assez logique, le choix de laisser errer
dans l'espace Ulysse et les deux sondes Voyager est plus surprenant.
Ulysses est un projet mené en coopération entre la NASA et l'ESA.
La sonde a été lancée en 1990 pour explorer, pour la première
fois alors, les régions polaires du Soleil avec le succès que
l'on sait. Or, le Soleil termine un cycle de 22 ans de son activité
magnétique et il serait dommage de ne pas laisser Ulysses observer
les phénomènes liés à cet évènement.
Quant aux sondes Voyager I & II, elles ont été lancées en 1977
et effectué un fabuleux voyage à travers le Système Solaire extérieur
et visité les 4 planètes gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus et
Neptune). Aujourd'hui, elles se situent à plus de 14 et 11 milliards
de km de la Terre et poursuivent un objectif scientifique emblématique
en tentant de localiser la frontière inconnue entre le Système
Solaire et le milieu interstellaire. Les antennes du réseau lointain
de la NASA sont en contact régulier avec les deux sondes qui renvoient
les données enregistrées par leur détecteur de particules. D'ici
2020, les deux sondes seront irrémédiablement perdues pour la
science en raison de l'affaiblissement de leurs générateurs radio-isotopiques
au plutonium.
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